Grâce à son podium aux Pays-Bas, Isack Hadjar s’affirme comme l’immense favori pour épauler Max Verstappen dans la mythique écurie Red Bull en 2026. Ambitieux, le plus jeune Français de l’histoire à avoir signé un top 3 en F1 est programmé depuis toujours pour être champion du monde.
Il en veut plus et ce n’est pas un podium qui va rassasier Isack Hadjar. Avant le début de saison, la Formule 1 avait demandé aux pilotes titulaires en 2025 d’inscrire leurs prédictions pour l’année. "Je serai sur le podium", avait alors noté le jeune Parisien. La prédiction s’est donc bien réalisée dimanche, dans les dunes du Nord. Sur un tracé historique de la Formule 1, à Zandvoort, où le talent des pilotes est mis à l’épreuve. Sur un circuit qu’Hadjar ne connaissait pas.
À l’arrivée, l’ensemble du paddock a salué la performance du Français de 20 ans. "Il mérite complètement son podium", a confié Max Verstappen. Chez Red Bull, la capacité d’Hadjar à être régulièrement dans le Top 10 (6 fois en 14 GP) marque les esprits. Mais dans le clan Hadjar, on n’est pas surpris par sa capacité à élever son niveau quand il faut marquer de gros points. Depuis son enfance, le projet du pilote est de devenir champion du monde. "Il ne se cache derrière rien, il a un franc-parler", confie l’ancien pilote Olivier Panis.
"Ce qu’il a fait à Zandvoort, c’est impressionnant. Je ne suis pas surpris, depuis la F2 il a du tempérament et une agressivité positive. J’aime ce genre de personnages. Il est étonnant de maturité à 20 ans."
Ses proches ne s’attendaient pas à un premier podium aussi tôt. Il est même en avance sur la feuille de route que lui a donné Helmut Marko, le conseiller sportif de RB, lors de son recrutement en 2021.
Panis: "Comment dire non à Red Bull ?"
Isack Hadjar est désormais l’immense favori pour endosser le rôle de coéquipier de Max Verstappen l’an prochain, même si ce volant ne profite pas à son pilote depuis plusieurs mois. Les performances d’Hadjar le détachent des autres membres de l’académie. Le patron de l’écurie, Laurent Mekies, est français et l’apprécie particulièrement. Tous les voyants sont au vert pour franchir l’étape supérieure.
"Verstappen est un pilote exceptionnel. Je reconnais que ce baquet fait peur mais comment dire non à une équipe de point?", s’interroge Olivier Panis. "Ce n’est pas un choix simple mais c’est comme si Ferrari t’appelle pour rouler. C’est compliqué de dire non! Avec la nouvelle réglementation, c’est l’année pour dire oui. S’il y a un risque à prendre, c’est maintenant, il n’a rien à perdre. Red Bull a besoin de deux pilotes et je pense qu’Isack est capable de le faire."
Pour l’instant, Red Bull n’a pas officiellement tranché mais il est difficile d’envisager une autre issue pour le meilleur rookie de la saison. Depuis dimanche, Isack Hadjar a été protégé des différentes sollicitations médiatiques pour se concentrer sur la suite de sa saison. Il était en Italie, ce lundi, à l’usine de Faenza pour célébrer son podium avec son équipe qui n’avait plus vécu ça depuis 4 ans et la 3e position de… Pierre Gasly en Azerbaïdjan.
