Battu en demi-finale de Wimbledon par Jannik Sinner ce vendredi (6-3, 6-3, 6-4), Novak Djokovic est conscient qu'il n'a plus ses jambes de 20 ans, mais assure qu'il ne s'agissait pas de sa dernière apparition sur le gazon londonien.
Novak Djokovic, battu vendredi par Jannik Sinner en demi-finale à Wimbledon, a assuré qu'il reviendrait "au moins une fois de plus" disputer le tournoi londonien qu'il a remporté à sept reprises. "Je n'ai pas prévu de mettre aujourd'hui (vendredi) un terme à ma carrière à Wimbledon", a annoncé le Serbe de 38 ans en conférence de presse après sa défaite 6-3, 6-3, 6-4 face au n°1 mondial. Diminué par une blessure à une cuisse, le joueur aux 24 titres en Grand Chelem a indiqué que ce souci physique l'avait "quelque peu" handicapé contre Sinner. "Ce n'était pas un sentiment agréable sur le court (...) je suis déçu de ne pas avoir pu me déplacer comme je l'avais espéré", a regretté l'actuel 6e mondial.
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Contraint à l'abandon en demi-finales de l'Open d'Australie en janvier en raison d'une déchirure musculaire à la cuisse gauche, "Nole" a jugé qu'il ne s'agissait pas de "malchance", mais plutôt de blessures liées à "l'âge et l'usure de (son) corps". "Je ne pense pas qu'il s'agisse de malchance. C'est simplement l'âge, l'usure du corps. J'ai beau en prendre soin, la réalité me frappe en ce moment, depuis un an et demi, comme jamais auparavant, pour être honnête. C'est difficile pour moi de l'accepter parce que j'ai l'impression que lorsque je suis frais, lorsque je suis en forme, je peux encore jouer du très bon tennis. Je l'ai prouvé cette année."
"J'ai l'impression d'aborder le match avec le réservoir à moitié vide"
Pour autant, Djokovic est conscient de l'immense écart qu'il a avec la nouvelle génération, incarnée par Jannik Sinner et Carlos Alcaraz. "Je pense que jouer au meilleur des cinq manches, en particulier cette année, a été un véritable combat pour moi sur le plan physique. Plus le tournoi se prolonge, plus ma condition physique se dégrade. J'ai atteint les phases finales, j'ai atteint les demi-finales de chaque chelem cette année, mais je dois jouer contre Sinner ou Alcaraz. Ces gars-là sont en forme, jeunes, affûtés. J'ai l'impression d'aborder le match avec le réservoir à moitié vide. Ce n'est tout simplement pas possible de gagner un tel match. C'est ce que c'est, vous savez ? C'est une de ces choses que j'accepte et que j'embrasse d'une certaine manière, je fais face à la réalité telle qu'elle est et j'essaie d'en tirer le meilleur parti, je suppose."
Au crépuscule de sa carrière, le champion aux 100 titres est animé par la quête d'un 25e titre en Grand Chelem. Il est pour l'heure à égalité avec l'Australienne Margaret Court qui en a amassés 24, dont une partie avant l'ère Open (inaugurée en 1968) et le dernier en 1973. Ses meilleures chances pourraient survenir sur dur, à l'US Open à la fin de l'été et surtout en janvier à l'Open d'Australie, où il a été sacré à dix reprises.
