
Ce samedi, place à la finale du tableau de simple dames de Wimbledon entre Amanda Anisimova et Iga Swiatek. Les deux femmes disputent toutes deux leur première finale à Londres, et ont montré qu’elles étaient capables d’évoluer à un niveau très élevé sur gazon.
Ancienne gagnante du tournoi en 2013 contre Sabine Lisicki, la joueuse française Marion Bartoli a analysé ce match entre l’Américaine et la Polonaise pour l'Équipe ces dernières heures.
« Ce sera la première finale de Wimbledon pour les deux, mais la première en Grand Chelem tout court pour Anisimova, alors que Swiatek a gagné ses cinq premières finales.
Avant, on avait tendance à dire que l'expérience en finale jouait beaucoup, mais il y a eu tellement de contre-exemples récemment que maintenant je me méfie un peu plus.
À l'US Open, Naomi Osaka et Bianca Andreescu ont gagné leur première finale en Grand Chelem contre Serena Williams. L'expérience, oui, bien sûr, pourra jouer. Mais ça ne fait pas tout. À un moment donné, c'est quand même le niveau de jeu qui fait la différence.
Si Anisimova arrive avec la qualité de jeu qu'elle a été capable de produire pendant tout le tournoi et prend le jeu à son compte, elle peut le faire. Elle est extrêmement dangereuse sur une surface comme le gazon où la balle, quand on joue à plat, prend de la vitesse.
Elle joue plus vite, frappe plus fort, sert plus fort. Mais pour ça, il faut vraiment qu'elle prenne le jeu à son compte, parce qu'elle a un très gros revers, mais c'est le coup fort des deux joueuses. Donc ça va être coup fort contre coup fort, qui est la plus forte ? Et ça, ça va être très intéressant. Selon moi, ça va être l'une des clés du match.
L'autre clé, c'est le service de Swiatek. Elle a beaucoup augmenté sa vitesse de première balle, elle sert très régulièrement au-dessus de 185 km/h, ce qui n'était pas forcément le cas auparavant.
Il y a eu tout ce travail effectué autour du service avec son coach Wim Fissette depuis le début de l'année. Il y a eu des moments où ça a été chaotique, où c'était difficile pour elle, avec beaucoup de doubles fautes, elle avait perdu le rythme et la confiance.
Mais elle s'est accrochée à ce projet-là et aujourd'hui elle récolte les fruits de tout ça. Elle a été capable d'améliorer énormément sa vitesse de service. Et sur gazon, ça fait une très grande différence quand vous êtes capable très régulièrement de servir entre 190 km/h avec des pourcentages très élevés de première balle de service.
Ça ne laisse pas beaucoup d'occasions aux filles en face pour breaker. Et ça a été vraiment une démonstration dans ce compartiment-là du jeu depuis le début du tournoi. Il y a eu ce set perdu contre McNally au deuxième tour mais depuis ça, elle a été vraiment en contrôle », a développé l’ancienne 7e joueuse mondiale.