Deuxième du Grand Prix d’Italie ce dimanche à Monza, Lando Norris a exprimé sa colère à la radio après le départ du GP, où il estime que Max Verstappen ne lui a pas laissé suffisamment de place après le premier virage.
Max Verstappen était intouchable dimanche dans le Temple de la vitesse. Vainqueur du Grand Prix d’Italie à Monza, le quadruple champion du monde de F1 a battu les deux McLaren d'habitude dominatrices de Lando Norris et du leader du championnat Oscar Piastri. Le Néerlandais, qui ne s'était plus imposé depuis mai - en Italie justement, lors du GP d'Emilie-Romagne -, a mis fin à une disette de près de quatre mois sans victoire dominicale, soit huit courses.
Parti en pole position dans le chaudron de Monza, Verstappen a offert au public une belle passe d'armes avec Norris en début de GP, jusqu'au quatrième tour, lorsque le Néerlandais a définitivement pris l'ascendant sur le Britannique. Pourtant, le départ a été électrique entre les deux hommes. Verstappen et Norris se sont retrouvés roue contre roue jusqu'à la première chicane de Monza, et le Britannique a brièvement eu la moitié de sa voiture sur l'herbe alors que la piste commençait à se rétrécir avant la zone de freinage. La Red Bull a quitté la première série de virages toujours en tête, mais seulement après avoir coupé la chicane. Son écurie lui a indiqué de céder la place à Norris, ce qu'il a fait au début du deuxième tour.
"On ne peut pas non plus pousser les gens hors de la piste"
"Que fait cet idiot? Il m'a mis dans l'herbe et il a juste coupé le virage", a pesté Norris à la radio. La direction de course a noté l'incident du premier virage mais Verstappen ayant rapidement cédé la tête à Norris, il a été décidé qu'aucune enquête supplémentaire n'était nécessaire. "Les quatre roues n’étaient pas sur la piste donc je dirai non (de ne pas avoir eu suffisamment d’espace au départ). Je m'attends à une défense solide et à la limite. Je ne pense pas qu'on puisse pousser les joueurs à l'extrême. Il savait que j'étais à ses côtés dès le début, j'avais la meilleure performance. On peut facilement appeler ça de la course au final, mais on ne peut pas non plus pousser les gens hors de la piste", a ajouté le pilote McLaren au micro de Sky Sports. Son discours était toutefois plus nuancé en conférence de presse. "C'était serré et la course était amusante. C’était difficile, encore une fois, comme prévu. C’était agréable, c'est probablement ce que j'apprécie le plus, ce genre de batailles. C'était agréable de prendre le dessus pendant quelques tours, mais ça n'a pas duré très longtemps."
"Ce week-end fait partie de ceux où nous sommes un peu plus lents, mais la bataille était quand même belle", a tout de même savouré Norris. "J'ai essayé de me battre avec Max, mais il a pris le dessus et il le méritait", a encore dit l'Anglais, qui a bien failli perdre sa deuxième place au bénéfice de Piastri, la faute à un arrêt aux stands raté en fin de course. Norris a été dépassé par Piastri alors qu'il était aux stands, mais McLaren a demandé à l'Australien de rendre la deuxième position à son équipier.
Piastri en tête au classement des pilotes
"Il s'agit là non seulement d'une question d'équité, c'est aussi une question de cohérence avec nos principes et, quelle que soit l'issue du championnat, l'important est que celui-ci se déroule dans le respect des principes de la course automobile", a défendu dimanche soir le responsable de l'écurie Andrea Stella. Au championnat, Piastri - troisième du GP - est toujours en tête devant Norris, qu'il devance de 31 points. En dépit de sa victoire, Verstappen reste lointain troisième à 94 points du leader, une avance qui paraît irrattrapable vu la dynamique des forces à huit manches de la fin de la saison.
