Les politiques de soutien à l’innovation sont structurellement prises entre deux feux : présentées comme indispensables pour dépasser la frilosité des acteurs privés face aux lourdes incertitudes associées à la création de technologies et d’industries nouvelles, elles peuvent par définition se tromper lourdement et apparaitre comme extrêmement dispendieuses en vain. Le cas du soutien à l’hydrogène dans l’automobile est un cas d’école quand on veut comprendre la difficulté du politique à battre en retrait lorsque d’évidence il s’est trompé.