Roland-Garros : Novak Djokovic : "Les Français sont plus bruyants qu'ailleurs" #RG25 #RolandGarros #FrenchOpen #Djokovic

Roland-Garros : Novak Djokovic :
Par: Tennis actu Posté le: Peut 27, 2025 Voir: 8

Novak Djokovic s'était rassuré à Genève, en remportant le 100e titre de sa carrière. Pourtant, l'inquiétude régnait après Madrid et Rome et des défaites précoces, sans convaincre. La motivation a repris possession du corps du Serbe, déterminé à aller chercher un 25e Grand Chelem, à Roland-Garros. Ce mardi, il n'a pas laissé place au suspense contre Mackenzie McDonald, avec un succès 6-3, 6-3, 6-3. Pour sa prochaine sortie, il retrouvera un joueur français, Corentin Moutet ou Clément Tabur, donc un public pas totalement acquis à sa cause, ce qui ne lui fait pas spécialement peur.

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"Revenir ici réveille ces merveilleux moments et ce merveilleux souvenir des JO"

Bravo ! Es-tu content de la forme physique dont tu as fait preuve ? Et quelles ont été tes émotions en foulant à nouveau le Philippe Chatrier. 

Eh bien, de très bonnes émotions. La dernière fois que j'y étais, c'était pour la finale des Jeux olympiques. Ça réveille ces merveilleux moments et ce merveilleux souvenir. Mais les conditions étaient très difficiles au début du match, avec le vent et la pluie. Il m'a fallu un peu de temps pour trouver mon rythme sur le court, pour frapper la balle et me déplacer. Les conditions étaient très différentes de celles de Genève. Mais dans l'ensemble un match solide, trois fois 6-3, c'est pas mauvais, ça peut toujours être mieux, mais je dois être content et satisfait du résultat

"J'ai plusieurs motivations qui me font continuer : mon historique, mes records"

Bonjour Novak. Bravo. Comment compares-tu ce que tu essaies de faire maintenant pour tenir le rythme, face à des jeunes, par rapport à ce qu'il t'a fallu faire pour arriver au meilleur niveau, au top, et ensuite pour revenir après tes blessures, il y a quelques années ? Je serais curieux de savoir quelle est ton expérience.

De quelle blessure parles-tu ? Parles-tu de ma blessure au coude d’il y a 8 ans ? Et quel est le lien ?

Eh bien, quelle est la différence entre revenir après cette blessure à l'époque et revenir maintenant ?

Je pense que ça a probablement été la principale blessure de ma carrière. J'en ai eu d'autres. Mais celle-là, elle a duré du temps. J'ai dû me soigner. Au début, je n'ai pas voulu me faire opérer du coude, ensuite il a fallu me faire opérer. Et je suis revenu avec un service tout différent, parce que le côté biomécanique était totalement perturbé et modifié, à cause de la blessure.

Donc, bien entendu, le niveau de confiance qu'on essaie de chercher quand on est loin, quand on est blessé, revient avec les matchs. Mais pour moi, c'était encore plus difficile puisque mon mouvement de service, mon geste de service, avait totalement changé, et il a fallu que je trouve un nouveau geste. Si vous regardez avant et après, j'ai vraiment un service très différent. C'est toujours un gros challenge pour un tennisman professionnel, pour un athlète en général. Quand vous êtes blessé, vous êtes blessé, c'est tout ; vous ne pouvez pas faire votre boulot. J'essaie de repenser à la connexion dans votre question.

Oui, le fait de revenir, à l'époque de la blessure et le fait de revenir maintenant.

Donc, tu essayes de comprendre comment j'ai mentalement essayé de trouver les retours dans ma carrière. Fort heureusement, je n'ai pas de blessures majeures à l'heure actuelle. Il ne se passe rien, sauf des choses mineures ou au jour le jour qui sont gérables. De toute évidence, en vieillissant, c'est une des choses auxquelles il faut faire encore plus attention. Il faut bien travailler sur la prévention, rester en forme physiquement.

De toute évidence, c'est plus difficile maintenant que cela ne l'était il y a 15 ans. Quand vous êtes jeune, votre corps se remet et récupère plus vite. Donc, c'est un fait biologique qu'il faut accepter. C'est l'horloge biologique qui avance, et il faut faire des ajustements avec vos équipes, dans votre entraînement, dans votre préparation. Donc j'ai passé pas mal de temps à m'assurer que tant dans la préparation que dans la prévention, chaque étape est respectée pour que je puisse jouer à ce niveau. Ça, c'est côté physique.

Du côté mental, il y a toujours des challenges, il y a toujours des doutes. Mais il y a des motivations, des objectifs qu'on se fixe, et il faut voir ce qui vous inspire et quel est l'objectif, le but que vous avez en continuant la compétition. Fort heureusement, j'ai plusieurs motivations qui me font continuer : mon historique, mes records. Je ne le cache pas. Je n'hésite pas à dire que j'essaie de marquer l'histoire. Et c'est ce que je ressens, et c'est ce que j'essaie d'intégrer dans ma vie hebdomadaire sur le court. De toute évidence, du point de vue motivation, les choses ne deviennent pas plus faciles. Il faut creuser de plus en plus profond, et s'environner des bonnes personnes. C'est très important pour moi. Il y a des choses qui sont très répétitives. J'essaie de mélanger les choses, de faire plusieurs sports pour me maintenir en bon état de fraîcheur.

"Il y a toujours des personnes qui dépassent les bornes dans le public"

Novak, tu as eu une très bonne expérience à Genève la semaine dernière. Tu as bien démarré le tournoi aujourd'hui ici. Tu as eu aussi de bonnes expériences par le passé à Rome. J'aimerais savoir pourquoi tu as choisi de ne pas jouer à Rome cette fois-ci ?

On a décidé cette année de jouer à Madrid plutôt qu'à Rome. D'habitude, ce n'est pas le cas. Si je devais choisir entre les deux, je choisirais Rome, du point de vue calendrier déjà. Cette année, j'avais envie de jouer à Madrid. Ça faisait longtemps que je n'y avais pas joué. Et je ne voulais pas jouer les deux tournois, en fait. Comme j'avais joué à Monte-Carlo, assez peu de temps après Miami, ce qui n'était probablement pas la meilleure décision. Mais Monte-Carlo, c'est un endroit où je me sens à la maison.J'ai du mal à rater ce tournoi. Genève n'était pas dans les plans, dans le calendrier, au départ, mais en discutant avec mon équipe, on a décidé d'aller à Genève, parce que je n'avais pratiquement que deux matchs sur terre battue. Or, je suis le type de joueur qui a besoin de jouer pour trouver son jeu sur la terre battue, ça ne me vient pas naturellement comme pour d'autres.

Je démarre rarement bien sur terre battue si vous analysez bien toutes mes saisons et ma carrière. Il fallait que je trouve le mouvement sur la surface. Je pense que ça a été une bonne idée d'aller à Genève, pour être honnête, parce que j'avais un petit peu de mal au niveau confiance, j'avais un peu de doutes sur mon jeu. C'est une bonne chose que j'ai eu quatre matchs dans ma besace, et que j'arrive à Roland-Garros en bien meilleur état de confiance que ce que j'étais il y a trois semaines. On verra ce que nous réserve l'avenir. Mais pour l'instant c'est bon.

Novak, ton prochain adversaire est français, quel qu'il soit. Peux-tu nous dire comment on compare la manière dont le public français soutient ses joueurs, par rapport à d'autres pays, et est-ce que cela a évolué au cours des années ? Est-ce qu'il y a des matchs où certains adversaires qui jouaient contre des Français qui ont été mal traités, ou moins bien traités par le public français, que par le passé ?

Eh bien, il est logique, quand vous regardez les quatre Grands Chelems, où que vous alliez, quand il y a un joueur du pays qui joue dans le tournoi, il a le public derrière lui, et ça n'a rien d'étrange, c'est quelque chose auquel on s'attend. Mais il est vrai qu'ici, en France, et à Paris, par rapport aux autres tournois du Grand Chelem, les gens sont plus bruyants, plus passionnés, et soutiennent plus bruyamment leurs joueurs, ce qui peut être dérangeant pour certains joueurs. Je sais que ce n'est pas l'environnement idéal pour jouer, mais il faut faire avec !

J'ai joué dans beaucoup d'atmosphères hostiles dans ma carrière, et ce n'est pas quelque chose que je n'ai jamais connu. Je ne dis pas que l'environnement sera hostile pour moi ou pas. Je m'attends, quand je joue contre un joueur français à Roland-Garros, à ce que la plupart des gens soutiennent le joueur français, et ça, je ne le prends pas personnellement. Mais quand on est sur le court, et certaines choses qui dépassent la limite, si vous voulez, je comprends que certains joueurs aient envie de protéger leur espace, leur intégrité, notamment quand il y a un manque de respect.

Je ne dis pas que ce soit la majorité, il y a toujours quelques personnes, ici ou là, qui dépassent les bornes. Ça m'est déjà arrivé plusieurs fois dans ma carrière, et parfois, j'arrive à l'ignorer. Parfois, je te fais face à ces gens-là et on a un échange. C'est un combat là-bas vous savez, quand vous êtes sur le tournoi. Ce n'est pas qu'un combat contre le joueur

"Le toit ? Si on est dans un bureau ou sur un court, les choses sont différentes !"

Au premier set, il y a eu ces échanges avec l'arbitre, à propos du toit. Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur cet échange ? 

Je me demandais s'il comptait décider de fermer le toit et quand, et combien de temps. La première question c'est : pendant combien de temps on va jouer sous cette pluie ? Il pleuvait beaucoup sur le tournoi, et ça l'abimait, il devenait très humide. On avait de mauvais rebonds. La première information que j'ai eue de l'arbitre de chaise, c'est que c'étaient eux qui avaient décidé d'attendre.

J'ai demandé qui étaient « eux », qui avait décidé, donc qui étaient ces personnes qui prenaient la décision de le laisser ouvert : est-ce que c'était le superviseur ? Et si c'était le cas, est-ce qu'ils pouvaient venir pour qu'on se parle. Si on est dans un bureau ou sur un court, les choses sont différentes ! Voilà à peu près ce qui s'est passé.

J’ai demandé s'il y avait une différence. Parce que s'ils décidaient de fermer le toit, puisqu'on jouait pendant que le toit se fermait, quelle différence cela faisait qu'ils le ferment maintenant ou dans un quart d'heure ? Et McDonald s'est plaint, quand j'ai pris son service à 3-2. Il a demandé pourquoi ils ne fermaient pas... Et c'était un peu confus, parce que sur le radar météo, ils avaient l'impression que cela allait s'arrêter. Or, on n'avait pas l'impression que cela allait s'arrêter. Et à un moment, le superviseur m'a dit qu'ils étaient en train de jouer sur les autres courts en extérieur dans les mêmes conditions. J'ai dit oui, mais nous, on est sur un court avec un toit !

Sinon, pourquoi avez-vous un toit ? C'est l'objectif d'avoir un toit ! C'est tout à peu près... En fin de compte, ils ont fermé le toit, ce que la plupart des spectateurs, si j'ai bien compris, souhaitaient. Si j'ai bien compris, en français, ils demandaient qu'on ferme le toit. C'était mieux pour tout le monde, pour les joueurs et pour les spectateurs.

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