

Créée en 2018, l’écurie Iron Dames participe pour la 7e fois consécutive aux 24 Heures du Mans avec un équipage 100% féminin. Les objectifs du team sont simples: voir une femme gagner l'épreuve et rouler un jour en Formule 1.
"Iron Dames est né de deux convictions: le talent ne connaît pas de genre, et quand il y a une volonté, il y a un chemin", rappelle Déborah Mayer dans un entretien accordé à RMC Sport. Sur la base de cette philosophie, l’entrepreneure et pilote amateur a lancé en 2018 une structure dédiée à l’accompagnement de talents féminins dans le sport automobile. Du karting à l’endurance en passant par la monoplace et le rallye, les pilotes Iron Dames sont désormais présentes partout. Doriane Pin, un de ses plus grands talents, roule même en F1 Academy, soutenue par Mercedes.
Des débuts scrutés avec scepticisme jusqu’à la première victoire en 2023
Lorsque les Iron Dames prennent le départ de leur première course d’endurance, il y a sept ans, les réactions oscillent entre curiosité et doutes affichés. "Il y avait de la perplexité et du scepticisme. Pourtant, dès le départ, notre démarche était sérieuse, sincère, tournée vers l’exigence et la performance", raconte Déborah Mayer. Course après course, chronomètre en main, l’équipe a imposé son sérieux et sa régularité. Sept participations aux 24 Heures du Mans plus tard, le projet a pris une toute autre dimension. Les Iron Dames ont remporté leur première victoire dans le redoutable championnat WEC d’endurance en 2023 à Bahreïn. Leur présence constante dans les paddocks internationaux ont renforcé leur crédibilité. "Le respect que nous inspirons aujourd’hui, nous l’avons gagné à la force du travail, de l’engagement et de notre constance en piste", insiste la patronne de l’écurie.
31 pilotes âgées de 11 à 50 ans
Derrière les victoires en course, Iron Dames défend un projet plus vaste, avec une vision sociétale assumée. Aujourd’hui, la structure rassemble 31 athlètes âgées de 11 à 50 ans, uniquement des femmes, venues de 15 pays différents et actives dans plusieurs disciplines. "Nous avons commencé à investir dans la formation, avec des parcours adaptés aux jeunes pilotes, mais aussi aux ingénieures et mécaniciennes. Nous ne cherchons pas juste à gagner des courses, mais à créer un environnement durable où les femmes peuvent évoluer au plus haut niveau", explique la fondatrice.
"Gagner, ce n’est qu’une question de temps!"
Ambitieuse, Déborah Mayer ne cache pas ses objectifs. À la question de savoir si une femme peut un jour remporter les 24 Heures du Mans ou courir en Formule 1, sa réponse est sans ambiguïté. "Oui, et je pense que ce n’est qu’une question de temps. Le talent et la volonté sont là, ce qu’il faut, c’est créer le bon encadrement et les bonnes opportunités. C’est notre mission", affirme-t-elle. Déborah Mayer en est persuadée: Iron Dames sera là pour accompagner cette révolution. Ce ne sera pas pour cette édition 2025, les Iron Dames ont souffert avec plusieurs soucis en piste pour espérer monter sur le podium dans la catégorie GT3.