Avec son titre au Masters 1000 de Madrid, Casper Ruud s'est enlevé un poids des épaules : celui de remporter un grand titre. A quelques jours de Roland-Garros, il semble faire de nouveau parti des sérieux outsider. Mais le Norvégien a surtout profité du mois de mai pour se confier sur sa santé mentale. Le double finaliste du Grand Chelem parisien a raconté avoir consulté un psychologue pour sortir de la "roue de hamster" du circuit de tennis professionnel. Pour The Guardian, il est revenu sur les bénéfices qu'il ressent depuis qu'il a sollicité cette aide.
"Je pleurais, je criais et je me plaignais de tout"
Sur les réseaux sociaux, Casper Ruud a longtemps été moqué pour ses difficultés à remporter un grand titre. "Parfois, je dois me retenir de répondre à quelqu'un ou de faire un commentaire", explique-t-il. Sa capacité à passer outre cette frustration, il l'a travaillée en dehors comme sur les courts de tennis. "Quand j'étais jeune, je lançais trop ma raquette. Je pleurais, je criais et je me plaignais de tout. J'avais l'impression de courir sur une roue de hamster qui ne menait nulle part."
"Je suis fier d'avoir osé demander de l'aide"
"Je n'aurais jamais pensé avoir besoin d'une telle aide, mais je me suis vite rendu compte que j'en bénéficiais et que c'était une décision intelligente de ma part de m'ouvrir à quelqu'un, de chercher de l'aide et d'avoir des pensées et des points de vue différents sur les choses. Je suis heureux et fier d'avoir osé demander de l'aide et d'avoir réalisé que c'était nécessaire pour moi."
"La génération 2000 joue mieux au tennis"
L'ex-numéro 2 mondial a aussi été interrogé sur l'impact mental du Big Three sur la génération de joueurs nés dans les années 1990. "On ressent un immense respect depuis l'enfance, en les regardant à la télévision semaine après semaine. Ensuite, vous êtes là, à vous dire : "Ces gars-là l'ont fait des centaines de fois. Qu'est-ce que je vais faire pour les défier qu'ils n'ont pas déjà fait ? Alors, je ne sais pas. Peut-être que c'est ça. Peut-être que c'est le mental, qui est une barrière un peu difficile à franchir, mais dans l'ensemble, la génération 2000 a eu du succès parce qu'elle joue mieux au tennis."
