
Dans le cadre d'une série de Canal+ consacrée à Isack Hadjar, Alain Prost, légende de la Formule 1 et monument du sport français, a rencontré le jeune rookie. L'occasion pour le triple champion du monde de lui dire tout le bien qu'il pense de lui.
Il est le dernier et le seul pilote français à avoir été champion du monde de Formule 1. Alain Prost, 70 ans, est un monument du sport automobile. Ses stats en F1 entre 1980 et 1993 pourraient décourager n’importe quel apprenti en pilotage. Alain Prost, c’est quatre titres de champion du monde (1985, 1986, 1989, 1993), 51 victoires en 199 Grands Prix au volant de quatre écuries mythiques: Renault, McLaren, Ferrari et Williams.
Lorsqu’il a quitté définitivement le paddock sur un titre mondial en 1993, le Français l’avoue aujourd’hui avec honnêteté, il ne souhaitait pas qu’un compatriote lui succède au palmarès. "Au début, quand tu arrêtes de courir, tu n’as pas très envie qu’un Français soit champion du monde tout de suite. Mais maintenant, 30 ans après, ça serait un plaisir immense." Cet aveu, Alain Prost le fait à Isack Hadjar.
"Il a une personnalité très affirmée"
Dans un épisode de la série Canal+ "Team Hadjar", la légende adoube le rookie, auteur d’une première saison pleine de promesse avec Racing Bulls (11e de la saison). "Il a une personnalité qui est quand même très affirmée et donc il n’a pas besoin de ressembler spécialement à quelqu’un", poursuit Alain Prost à propos du pilote âgé de 21 ans. "Ça peut ne pas plaire à tout le monde mais c’est quand même vachement intéressant de voir comme il agit et surtout les performances qui viennent derrière."
"Je le fais pour toi parce que je t’aime bien"
Pour Isack Hadjar, l’année 2026 s’annonce encore plus palpitante. Promu chez Red Bull la saison prochaine, il sera l’équipier de Max Verstappen, quadruple champion du monde comme Alain Prost. Si la cohabitation s’annonce excitante sur le papier, elle n’est pas la garantie de succès. La longue histoire de la F1 a démontré que deux équipiers ne tirent pas forcément dans le même sens. En 1988 et 1989, les membres de l’écurie McLaren n’ont pas oublié les énormes tensions entre Alain Prost et Ayrton Senna.
Une expérience que le natif de Saint-Chamond pourrait être amené à partager avec Isack Hadjar l’année prochaine si la cohabitation avec le champion néerlandais fait faire des étincelles. Mais qu'importe le déroulé de la saison, Alain Prost sera disponible pour un coup de pouce : "J’en parlais avec ton père, si tu as besoin de petits conseils…. Je ne te donnerai jamais de conseil sur les réglages de la voiture, mais par contre, sur la gestion de ce que moi j’ai connu, avec grand plaisir", glisse-t-il au jeune Français avant de conclure: "Je le fais pour toi parce que je t’aime bien."