Largement en tête du classement des pilotes début septembre avant le Grand Prix de Monza (Italie), Oscar Piastri n'a désormais plus qu'un mince espoir de finir champion du monde cette année. C'est justement en Italie que sa course au titre a pris un mauvais tournant, comme il l'a confié dans le podcast Beyond the Grid de la F1.
C'est une consigne qui n'a pas eu de conséquences immédiates mais qui a visiblement précipité la chute d'Oscar Piastri. Rembobinons. Début septembre, au moment de prendre le départ du Grand Prix de Monza (Italie), le pilote McLaren est en tête du classement des pilotes avec 34 points d'avance sur son coéquipier Lando Norris. Mais durant la course, l'écurie a demandé à l'Australien, qui était passé devant le Britannique après que ce dernier a eu un problème à lors de son arrêt au stand, de rendre la place à Norris. Ce qu'il a fait, après avoir contesté cet ordre. "On a dit qu'un arrêt au stand lent faisait partie de la course. Donc je ne comprends pas vraiment ce qui a changé. Mais si vous voulez vraiment le faire, je vais le faire", avait-il répondu à son ingénieur à la radio.
Lando Norris avait finalement fini la course à la deuxième place, juste devant Oscar Piastri. Si cet accroc n'a pas vraiment pesé sur le plan comptable, l'Australien n'a plus été le même depuis, n'accrochant pas un seul podium. Alors qu'il ne reste plus que trois échéances, le voilà désormais deuxième dans la course au titre, loin derrière... Lando Norris (390 points contre 366) qui est, lui, monté quatre fois sur la boîte (dont deux victoires, lors des deux derniers GP) depuis cet incident.
Oscar Piastri avait même connu un week-end cauchemardesque lors du Grand Prix suivant, en Azerbaïdjan. Il était parti à la faute en qualifications, ce qui lui avait valu de partir en 9e position sur la grille, puis avait fait un faux départ avant de voir sa course prendre fin après seulement quatre virages, après qu'il a dérapé et percuté le mur.
Monza, l'élément déclencheur
Interrogé sur ce fiasco dans le podcast de la F1, Beyong the Grid, le pilote de 24 ans a commencé sa réponse en évoquant le couac en Italie. "En fin de compte, c'est une combinaison de plusieurs choses. Évidemment, la course précédente était à Monza, où je n'ai pas été particulièrement satisfait de ma performance ce week-end-là, et il y a eu ce qui s'est passé avec les arrêts aux stands", a retracé l'Australien, dans des propos rapportés par Motorsport. Mais Bakou en lui-même aussi, le vendredi a été difficile. Rien ne fonctionnait, je surpilotais. Je n'étais pas très satisfait de ma façon de piloter et j'ai probablement essayé de me rattraper un peu samedi."
Et de poursuivre: "Il y a eu des éléments en amont qui n'étaient peut-être pas les plus favorables, puis des problèmes survenus pendant le week-end: un souci moteur lors des premiers essais libres qui a perturbé les choses, et ensuite, je ne pilotais pas très bien. Nous étions chaussés de pneus C6 ce week-end-là, réputés pour leur difficulté de pilotage. Un tas de petits détails se sont accumulés. Samedi, j'avais le sentiment d'avoir un bon rythme, mais j'en faisais un peu trop. Ce fut le pire week-end que j’aie jamais connu en compétition, mais sans doute le plus utile à certains égards."
Simple coïncidence, ou preuve des tensions naissantes au sein de McLaren, Oscar Piastri et Lando Norris se sont accrochés à plusieurs reprises sur la piste depuis. D'abord à Singapour, début octobre: le Britannique, qui s'élançait 5e, avait percuté Piastri, parti au 3e rang, peu après le départ et avait finalement terminé troisième, devant le natif de Melbourne, qui avait jugé dans un message radio la manoeuvre de son coéquipier "pas très fair play". Puis deux semaines plus tard, aux Etats-Unis, où les deux pilotes se sont accrochés dès le premier virage lors de la course sprint.
