

Depuis sa demi-finale à Roland-Garros, la vie de Loïs Boisson a changé, que ce soit dans la rue ou au niveau des attentes. Mais la Dijonnaise montre de la sérénité.
On pourrait penser son existence bouleversée. Mais non. Depuis sa demi-finale à Roland-Garros, au terme d'une quinzaine de rêve sur l'ocre parisien, Loïs Boisson n'a pas été marquée par des changements majeurs dans son quotidien. Si ce n’est... sa côte de popularité. "Elle marche dans un centre commercial, il y a des gens maintenant qui s'arrêtent pour lui demander un autographe, une photo et qui la félicitent. C'est toujours bienveillant, c'est toujours sympa, mais c'est quelque chose de nouveau qu'elle doit gérer. Pour l'instant, elle montre de la sérénité, elle intègre ça tranquillement", glisse Sébastien Durand, son préparateur physique.
Boisson peut compter sur son équipe pour gérer au mieux cette nouvelle vie. Classée 65e mondiale aujourd’hui, elle devient la nouvelle attraction du tennis tricolore. "On essaye de la protéger, et notamment moi en particulier, de toutes les sollicitations. Donc elle n'est pas au contact de beaucoup de choses directement, si ce n'est l'enthousiasme des gens qui la suivent et qui la reconnaissent et qui veulent une photo ou un autographe", ajoute Jonathan Dasnières de Veigy, l’agent de la joueuse.
Car la jeune femme de 22 ans intéresse de plus en plus les marques et les sponsors. "Pour l'instant, elle est assez préservée de ça. Il y a beaucoup de sollicitations, mais qu'on gère très calmement, très humblement, un peu dans le même esprit que sur le côté tennistique, en ayant une vision un peu plus au moyen-long terme, et non pas en se précipitant à justement l'exposer trop vite à des choses. On doit prendre de bonnes décisions, de manière très calme, et en discutant ensemble sur la vision et la stratégie qu'on veut avoir sur les prochains mois, les prochaines années, pour qu'elle atteigne ses objectifs qui sont très élevés. Donc le but, c'est vraiment de prioriser le tennis avant tout et de la laisser vraiment se développer, de rajouter des petites choses à droite à gauche, mais vraiment lui laisser le temps à tous les niveaux", insiste son agent.
Pas de précipitation
Depuis sa demi-finale à Roland Garros, il n’y a donc pas encore de contrat signé avec de nouveaux sponsors. "On discute", sourit Jonathan Dasnières de Veigy. "On ne se précipite pas, on prend le temps de bien sélectionner très attentivement. On ne va pas répondre favorablement à tout et n'importe quoi, parce qu'à chaque fois, ça demande du temps, ça prend de l'énergie, ça fait qu'elle se détourne forcément un tout petit peu de ses objectifs." Ne pas tout changer, c’est le mot d’ordre dans son équipe.
La preuve, son staff n’a pas été étoffé, du moins pour le moment. Florian Reynet, le coach, Sébastien Durand le préparateur physique, restent aux côtés de Loïs. "Pour l'instant, rien n'a changé. Les habitudes ont été exactement les mêmes. Toute l'équipe technique est exactement la même. Il n'y a pas eu une volonté de changer quoi que ce soit, parce qu'elle a gagné quatre matchs ou cinq à Roland-Garros. C’est la continuité". La suite du calendrier de Loïs Boisson doit encore se dessiner. Elle prendra part aux tournées aux États-Unis et en Asie mais avant cela, un tournoi sur terre pourrait être ajouté à son programme.