Se présentant en conférence de presse avant le choc des éliminatoires du Mondial 2026 face à l’Ukraine, Jules Koundé a dû faire face à une question redoutée : son avis sur le Ballon d’Or. Entre ses coéquipiers de club et de sélection, le défenseur tricolore ne pouvait que se sentir coincé.

Entre Yamal et Dembélé, le cœur balance

Car les deux noms évoqués ne sont pas n’importe lesquels : Lamine Yamal, son partenaire de couloir au FC Barcelone, et Ousmane Dembélé, qu’il côtoie régulièrement avec l’équipe de France. Interrogé en conférence de presse, Koundé a soigneusement évité de trancher. « Les deux méritent », a-t-il répété, rappelant les saisons exceptionnelles réalisées par les deux hommes : triplé domestique avec le Barça pour Yamal, quadruplé historique avec le PSG pour Dembélé.

L’attitude du défenseur illustre bien la difficulté de sa position. À Barcelone, il bénéficie d’une relation technique étroite avec Yamal, dont les statistiques (18 buts et 21 passes) ont marqué l’Europe. En sélection, il mesure chaque jour la progression de Dembélé, repositionné avec brio en faux neuf par Luis Enrique et auteur de 33 buts. Difficile, dès lors, de privilégier l’un au détriment de l’autre sans froisser.

Un Ballon d’Or très ouvert

La diplomatie de Koundé traduit également la complexité du cru 2025. Si Yamal incarne l’émergence d’une pépite générationnelle, Dembélé a enfin atteint une régularité statistique digne des plus grands. Le choix final appartiendra aux jurés, mais les propos du défenseur rappellent qu’au-delà des chiffres, les contextes et les rôles respectifs pèsent lourd.

Enfin, Koundé a évoqué sa propre situation, regrettant de ne pas figurer dans la liste des 30 nommés malgré une saison pleine à Barcelone. « J’aurais pu y être », a-t-il confié, tout en voyant cette absence comme une source de motivation. Un discours révélateur : le défenseur marche sur les œufs, mais n’entend pas rester dans l’ombre bien longtemps.