Alors qu'elle s'apprête à disputer pour la première fois le grand tableau de l'US Open, Loïs Boisson a mis fin à sa collaboration avec Florian Reynet, son entraîneur depuis deux ans. La numéro une française sera épaulée par Pauline Parmentier à New York.

Révélation de Roland-Garros avec sa place de demi-finaliste, Loïs Boisson, 46e mondiale, a cessé sa collaboration avec son coach tennis Florian Reynet. Présent en début de semaine au WTA 250 de Cleveland, l’entraîneur lyonnais a quitté les Etats-Unis. La numéro une française l’a annoncé ce samedi à Flushing Meadows, lors d’un point presse.

"Je viens d'arrêter avec mon entraîneur, ça faisait un moment qu'on avait du mal un peu à se comprendre. On avait besoin, sur certains tournois, à un moment donné de se laisser du temps chacun de son côté", a-t-elle révélé. "Ca fait déjà depuis le début de l'année que c'est un peu compliqué." La numéro une française a ensuite précisé qu'elle était allée toute seule au tournoi ITF de Saint-Gaudens, où elle s'était imposée juste avant Roland-Garros. Elle avait aussi fait le déplacement sans Florian Reynet à Hambourg, accompagnée par Pauline Parmentier lors de cette semaine qui l'a vue remporter son premier titre WTA en juillet.

"On a essayé de faire au mieux, on a cherché des solutions toute l'année et on a juste remarqué en arrivant ici que ça ne pourrait pas forcément continuer"

"Je le remercie quand même pour tout parce qu'on a fait du bon boulot sur toutes ces dernières années. Je lui souhaite le meilleur pour la suite", a poursuivi LoÏs Boisson. "Comme pour tous les joueurs, des fois il peut y avoir des petits soucis avec telle ou telle personne. On a essayé de faire au mieux, on a cherché des solutions toute l'année et on a juste remarqué en arrivant ici que ça ne pourrait pas forcément continuer. Mais ça se passait quand même bien. Ce sont juste des détails où on n'arrive pas à faire ressortir le positif de chacun on va dire, donc c'est mieux d'en arrêter là."

"Trouver un, voire deux coachs"

Pauline Parmentier, aujourd’hui responsable de la filière féminine à la Fédération française de tennis, est attendue à New York pour encadrer la Dijonnaise qui jouera son premier tour mardi face à la Suissesse Viktorija Golubic (77e mondiale). Ce sera la première fois qu'elle entre directement dans le tableau grâce à son classement.

Demi-finaliste surprise de Roland-Garros après avoir notamment battu deux membres du top 10 (Jessica Pegula et Mirra Andreeva) alors qu'elle bénéficiait d'une wild-card et pointait au 361e rang mondial, Loïs Boisson était entrée dans le top 100 et était devenue numéro une française à l'issue de la quinzaine Porte d'Auteuil. Mais elle avait dû passer par les qualifications à Wimbledon - car son classement au moment du cut ne lui permettait pas d'entrer dans le grand tableau - et s'était inclinée au premier tour.

Elle avait fait un retour gagnant sur terre battue en juillet avant de voir son élan être coupé par une blessure à l'adducteur. Contrainte à se retirer des WTA 1000 de Montréal et Cincinnati, la Tricolore a repris la semaine dernière à Cleveland. Elle s'est inclinée d'entrée contre Jil Teichmann (85e) en trois sets (6-4, 1-6, 6-4).

Pour la suite, "l'idée, c'est de trouver un, voire deux coachs qui peuvent se partager les semaines. C'était déjà prévu depuis longtemps avec Florian d'ajouter un autre coach pour que ça se passe mieux, pour que chacun ait aussi du temps avec leur famille. Pour l'instant, Pauline m'aide parce que je suis toute seule", a conclu Loïs Boisson. "Je vais me concentrer sur le tournoi et on verra tout ça après."