L'Agence internationale pour l'intégrité dans le tennis (ITIA) a indiqué ce mercredi, dans un communiqué, la suspension de quatre joueurs accusés d'avoir violé le programme anti-corruption. Parmi eux, les deux Français Floyd Angele (25 ans) et Samuel Bensoussan (33 ans).
Un fléau qui n'en finit pas de ronger le tennis français et mondial. L'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (ITIA) indique ce mercredi sur son site avoir sanctionné quatre joueurs professionnels pour des atteintes au programme anti-corruption. Un scandale dans lequel sont impliqués deux Français: le jeune de 25 ans Jaime Floyd Angele et Samuel Bensoussan (33 ans).
Une suspension d'une durée de cinq années et trois mois au total pour Angele qui devra également s'acquiter d'une amende de 10.000 dollars (8.500 euros environ). Suspendu provisoirement depuis septembre 2024, l'ancien 463e mondial (en 2022, son meilleur classement à ce jour), a admis auprès de l'instance avoir organisé un match "en échange d'un paiement, en 2022," sans coopérer avec une enquête de l'ITIA en cours à l'époque, "tout en détruisant les preuves" de ladite corruption. Une sanction rétroactive au début de sa suspension provisoire qui expirera donc en décembre 2029.
Ancien joueur (405e mondial en 2018) reconverti entraîneur - passé lui aussi par la Fédération française de tennis - Samuel Bensoussan connait de son côté une suspension plus clémente: un an et 11 mois pour le Français qui a été "reconnu coupable d'avoir truqué quatre matchs". Ce dernier était également impliqué dans une affaire pénale impliquant un syndicat de matches truqués en Belgique. Sa condamnation est accompagnée d'une amende de 12.000 dollars (soit environ 10.200 euros).
Cinq français épinglés par l'ITIA en seulement un mois
Lui aussi lié à une affaire pénale impliquant un syndicat de matchs truqués en Belgique, l'ex-joueur suédois Christian Lindell (177e mondial en 2015) a été suspendu pour une durée de sept ans pour quatre infractions au programme anti-corruption relatives à un seul match truqué. Comme Bensoussan, il devra s'acquitter d'une amende de 12.000 dollars (près de 10.200 euros)
Du groupe des quatre joueurs impliqués, c'est la joueuse thaïlandaise Natthasith Kunsuwan (dont le meilleur classement était une 1316e position fin 2018) qui connait la plus lourde des sanctions avec 12 ans de suspension au total. Cette dernière a reconnu 39 violations au programme anti-corruption. Un programme enfreint pendant près de deux ans entre 2022 et 2024 par la Thaïlandaise qui a été condamnée également à une amende de 18.750 dollars (environ 16.000 euros).
L'Agence pour l'intégrité dans le tennis avait déjà sanctionné trois Français pour corruption et paris truqués fin mai. Ce sont les joueurs Paul Valsecchi (27 ans), Enzo Rimoli (27 ans) et Tom Jomby (34 ans) qui s'étaient fait attraper par le gendarme du tennis mondial.
Pendant leur période de suspension, les joueurs ont l'interdiction stricte de jouer, d'entraîner ou d'assister à tout événement de tennis autorisé ou sanctionné par les membres de l'ITIA tel que l'ATP, l'ITF, la WTA, Tennis Australia, la Fédération Française de Tennis, Wimbledon et ISTA. Même chose pour tout événement d'une association nationale.
