Roland-Garros : Carlos Alcaraz : "Mon 5e GC au même âge que Nadal, c’est le destin" #RolandGarros #FrenchOpen #RG25 #Carlos #Alcaraz

Roland-Garros : Carlos Alcaraz :
Par: Tennis actu Posté le: Juin 08, 2025 Voir: 1

Cette finale restera dans les mémoires. Sur le mythique court Philippe‑Chatrier, Carlos Alcaraz, 22 ans, a remporté l'un des plus grands matchs de l’histoire du tennis. Mené deux manches à zéro par le numéro 1 mondial Jannik Sinner, l'Espagnol est parvenu à renverser la situation au terme d’une bataille épique de 5h29, la plus longue finale jamais disputée à Roland‑Garros. Après avoir concédé les deux premiers sets, Alcaraz a montré toute sa force mentale en sauvant trois balles de match dans la quatrième manche avant de l'emporter au super tie‑break, 4-6, (4)6-7, 6-4, 7-6(3), 7-6(2). Ce succès lui offre non seulement son deuxième titre consécutif à Roland‑Garros, mais également son cinquième titre du Grand Chelem, exactement au même âge que son idole Rafael Nadal. Légendaire.

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"C’est la première fois que je remonte deux sets à zéro"

Félicitations, Carlitos, pour une nouvelle victoire en Grand Chelem. Est-ce le match le plus émouvant que tu aies jamais joué dans ta vie ?

Eh bien, c’est sans aucun doute le match le plus excitant que j’ai joué jusqu’à présent. Je veux dire, aujourd’hui, le match avait vraiment tout : de très bons moments, de très mauvais moments. Je suis juste vraiment, vraiment heureux. Je suis fier de la manière dont j’ai géré tout ça aujourd’hui. Ce n’était pas facile. C’est la première fois que je remonte deux sets à zéro. Et je pense que c’était la meilleure occasion pour le faire : en finale d’un Grand Chelem.

Les gens vont probablement parler de ce match comme ils parlent de Borg-McEnroe à Wimbledon en 1980 ou Federer-Nadal à Wimbledon 2008. Qu’est-ce que cela te fait d’entrer dans l’histoire du tennis de cette façon ?

Honnêtement, si les gens placent notre match dans cette catégorie, c’est un immense honneur pour moi. Je ne sais pas si c’est au même niveau que ces matchs, parce que ce sont des matchs qui font partie de l’histoire du tennis et même du sport. Je laisse les gens en parler, s’ils pensent que c’est comparable. Mais pour moi, que notre match et nos noms soient inscrits dans l’histoire des Grands Chelems et de Roland-Garros, c’est déjà énorme. Je laisse cette discussion au public.

"Je n’ai jamais douté"

La première moitié de ce match ne ressemblait pas vraiment à un classique. Tu étais mené deux sets et un break. Par moments, ça paraissait plat. Qu’as-tu fait pour retrouver de l’énergie ? Et en quoi le public t’a-t-il aidé à te relancer à la fin du deuxième set ?

Honnêtement, je n’avais pas d’autre choix que de me battre. Je devais croire en moi à chaque instant. Quand il m’a breaké au début du troisième set, j’ai vraiment eu l’impression que tout tournait en sa faveur. Tout ce qu’il faisait marchait : il faisait des coups gagnants, pas d’erreurs, même quand il touchait la balle avec le cadre, elle tombait sur la ligne. C’est ce que je ressentais. J’ai essayé d’effacer ces pensées et de continuer à me battre. Et oui, le public a été très important pour moi aujourd’hui. Tout le stade était incroyable, mais certains coins du public étaient particulièrement précieux pour moi. Sans eux, ce retour aurait probablement été impossible.

Ce match était unique, mais ce n’est pas la première fois que tu sors ton meilleur tennis dans les quatrième ou cinquième sets de très gros matchs. Comment as-tu développé cette capacité à jouer ton meilleur tennis dans les moments cruciaux, même si cinq ou dix minutes avant, tu jouais moins bien ?

Je me répète toujours qu’il faut y aller dans ces moments-là, peu importe la situation, même si je suis mené, même si c’est le super tie-break du cinquième set. Je me dis que c’est le moment d’y aller, de ne pas avoir peur de faire des erreurs. Aujourd’hui, tout était une question de confiance en moi. Je n’ai jamais douté, et j’ai essayé de prendre les devants. C’est comme ça que mon meilleur tennis ressort dans les moments difficiles.

"Le niveau était vraiment très, très élevé"

Il y a eu des moments dans ce match qui semblaient irréels. As-tu ressenti ça aussi sur le court ?

Oui, honnêtement, il y a eu quelques moments où le niveau de jeu était fou. Avec Jannik de l’autre côté, qui jouait incroyablement bien, je me demandais parfois : "Qu’est-ce que je peux faire ?" Il ne ratait rien, il bougeait incroyablement bien, il frappait des coups dingues. Le niveau était vraiment très, très élevé. J’ai même réussi à profiter de certains moments de ce match. J’ai apprécié cette bataille avec Jannik. C’était génial. Et je pense que le public a aussi apprécié. Oui, parfois, j’avais l’impression que ce n’était pas réel.

Il y a eu beaucoup de points incroyables. L’un d’eux, c’était à 6-5 pour lui, 15-30, quand tu as renvoyé une balle incroyable en coup droit croisé. Est-ce que tu te souviens de ces points en fin de match ? Et des trois balles de match que tu as sauvées, où il a peut-être pris moins de risques ?

C’est difficile de choisir. Ces trois balles de match étaient incroyables, même si ce n’étaient pas forcément des points exceptionnels en soi. Ce sont les moments qui comptent. Mais je me souviens très bien du jeu à 6-5 dans le cinquième, à 15-30, 30-A, avantage pour moi, 40-A. Ce sont des points très nets dans ma tête. Et honnêtement, je ne sais toujours pas comment j’ai gagné ce jeu. Il dominait totalement. Mais les balles ont touché la ligne, les slices ont pris la ligne… Je ne sais pas comment j’ai fait. Je pense que je choisirais ce jeu-là.

"Mon cinquième Grand Chelem au même âge que Rafa, c’est le destin"

Tu viens de remporter ton cinquième Grand Chelem à seulement 22 ans et un mois. C’est exactement l’âge qu’avait Rafa Nadal lorsqu’il a gagné son cinquième. Qu’est-ce que cela te fait ?

Je dois d’abord réaliser que je l’ai fait. C’est la première étape. Et la coïncidence d’avoir remporté mon cinquième Grand Chelem au même âge que Rafa, je dirais que c’est le destin. C’est une statistique que je garderai pour toujours. Gagner un cinquième Grand Chelem au même âge que mon idole, mon inspiration, c’est un énorme honneur. Et j’espère que ça ne va pas s’arrêter là.

C’était ton 12ᵉ match contre Jannik. C’était le premier en finale de Grand Chelem. Quelle importance ce match aura-t-il dans votre rivalité ? Est-ce un tournant ?

Chaque match contre lui est important, honnêtement. C’est notre première finale de Grand Chelem, et j’espère que ce ne sera pas la dernière. À chaque fois qu’on s’affronte, on se pousse à notre meilleur niveau. C’est important aussi pour les fans. Pour gagner des Grands Chelems, il faut battre les meilleurs. Et c’est encore plus gratifiant de le faire en finale. Ce n’est pas un tournant, car je suis sûr qu’il va apprendre de ce match et revenir plus fort. Et moi aussi, je vais apprendre. Je ne vais pas le battre à chaque fois, c’est clair. Donc je dois continuer à apprendre comment l’attaquer tactiquement, et j’espère jouer d’autres finales de Grand Chelem contre lui.

"Les vrais champions se forgent dans ces situations-là"

C’est la troisième finale que tu gagnes après avoir été mené. Est-ce que tu aimes ça ? Aimes-tu cette pression quand tu es en train de revenir ? Comme Djokovic contre Federer à Wimbledon, il ne semblait pas sentir la pression…

Je préfère gagner en trois sets, honnêtement ! (rires) Je ne vais pas mentir. Mais quand la situation est contre toi, il faut se battre. C’est une finale de Grand Chelem. Ce n’est pas le moment d’être fatigué ou d’abandonner. C’est le moment de se battre, de chercher son moment, de revenir dans un bon état d’esprit, et de foncer. Si j’aime ça ? Disons que les vrais champions se forgent dans ces situations-là, quand il faut gérer la pression de la meilleure manière possible. C’est ce que les plus grands ont fait tout au long de leur carrière. J’essaie juste de me sentir à l’aise dans ces moments-là, et de ne pas avoir peur.

Tu as dit que tu n’as jamais douté de toi. Mais quand tu étais à trois balles de match contre toi, croyais-tu vraiment que tu pouvais revenir et gagner ?

Oui, absolument. Le match n’est pas terminé tant que l’adversaire n’a pas marqué le dernier point. Il ne suffit que d’un point pour perdre, oui, mais il y a déjà eu beaucoup de joueurs qui sont revenus de balles de match dans des finales de Grand Chelem, ou même dans d’autres matchs. Je voulais juste faire partie de ceux qui ont sauvé une balle de match en finale de Grand Chelem et qui ont fini par gagner. J’y ai toujours cru. Je n’ai jamais douté de moi, même à ce moment-là. Je pensais juste : "Un point à la fois." Un point, puis un autre, puis sauver le jeu. Et continuer à croire. C’est tout ce que j’avais en tête.

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