

Elles sont irrésistibles sur la terre battue parisienne. Depuis un an, Jasmine Paolini et Sara Errani raflent tout ou presque sur le Court Philippe-Chatrier. Dimanche, à quelques heures de la grande finale Sinner-Alcaraz, les deux Italiennes ont remporté leur tout premier Grand Chelem ensemble, après un intense combat contre la paire Danilina / Krunic (6-4, 2-6, 6-1). L'an passé, elles avaient échoué en finale contre Coco Gauff et Katerina Siniakova, avant de remporter l'or olympique, en août, Porte d'Auteuil.
La régularité a primé : un titre symbolique pour le duo Errani / Paolini
La couleur avait été annoncée vendredi, lors des demi-finales. Sara Errani et Jasmine Paolini avaient terrassé les Russes Mirra Andreeva et Diana Shnaider, pourtant vice-championnes olympiques (6-0, 6-1). Le titre ne pouvait leur échapper. Pour Sara Errani, il est symbolique puisqu'il lui permet de remporter un doublé historique après le double mixte glané avec Andrea Vavassori, et alors qu'elle faisait sa toute dernière apparition en simple, 13 ans après sa finale. Pour Paolini, il intervient après une défaite frustrante en quarts de finale du simple contre Elina Svitolina, et un an après ses deux finales perdues, en simple et en double. Libérée, délivrée. Les Transalpines seront 6es au classement WTA lundi.
"C'est chouette de quitter Paris avec le trophée"
L'an dernier, en finale, vous avez failli y arriver et là, vous avez réussi à remporter votre Grand Chelem ensemble. Que pouvez-vous en dire ?
Jasmine PAOLINI.- L'an dernier, nous étions très proches. Nous sommes heureuses que l'on ait pu gagner le trophée cette année. C'était une sensation incroyable. C'était un match très difficile, elles jouaient très bien sur le plan tactique. C'était difficile, mais on a réussi à gagner.
Sara ERRANI.- Même chose. Cela a été difficile de trouver comment gagner. Nous avons déployé une bonne énergie et nous avons réussi.
Comme on a dit, vous avez perdu la finale l'an dernier. Dans quelle mesure cela compense-t-il et du fait que tu aies quitté les simples un peu tôt ? Est-ce une super manière de terminer le tournoi pour toi ?
Jasmine PAOLINI.- C'est fantastique de terminer avec le trophée. J’étais un peu nerveuse avant le match. Je voulais vraiment le gagner cette année. L'année dernière, on était si proches. Je me rappelle que l'on aurait pu mieux jouer l'année dernière. Je suis heureuse que cette année on ait pu gagner. C'est chouette de quitter Paris avec le trophée.
Tu as dit sur le court combien c’était difficile parce que le circuit va tellement vite que l'on n'a pas le temps de profiter quand on gagne. Pourquoi as-tu dit que là, tu avais vraiment ressenti la victoire. Comment se fait-il que tu ressentes la joie de cette victoire si tôt par rapport à la précédente ?
Sara ERRANI.- Comme je l'ai déjà dit, au tennis, on essaie d’être concentré jour après jour. J'ai gagné le mixte l'autre jour, mais j'ai essayé de ne pas être trop heureuse parce qu'il fallait que je reste concentrée. Après Rome, j'étais venue directement ici pour jouer les qualifications. On n’a pas le temps de s’arrêter, ce n'est pas facile de profiter et de gérer. Bien entendu, il faut aussi se rendre compte que l'on doit être heureux de ces résultats et que l'on a gagné un grand trophée. Il est évident que je suis heureuse, mais il faut trouver le bon équilibre.