

Yui Kamiji a remporté son cinquième Roland-Garros en simple, son dixième titre du Grand Chelem en tennis-fauteuil. La Japonaise, incertaine avant le tournoi, a finalement pu jouer et n'a pas oublié de remercier l'hôpital où elle a été soignée. En conférence de presse, elle a assuré qu'elle se rendrait dans cet hôpital pour monter son trophée. Une belle histoire pour celle qui écrit encore un peu plus sa légende dans ce sport.
"Je veux aller à l'hôpital le plus vite possible pour leur montrer mon trophée et les remercier"
Félicitations. Tu as défendu ton titre. C'est ton 5e Roland-Garros, c'est ton 10e Grand Chelem de suite. Tu as dit que tu avais été blessée il y a un mois et que tu ne savais pas si tu pourrais jouer. Qu'est-ce qu'il y a de particulier avec ce titre ?
Bien sûr, je suis très heureuse. Sur le court après le match, j'étais un peu perdue parce que, comme je vous l'ai dit, cela a été un peu difficile ce tournoi parce que j'ai été blessée. Quand je suis arrivée ici, je voulais jouer sans me blesser à nouveau. C'est vraiment une avancée pour moi d'avoir pu jouer en finale. Je suis vraiment heureuse et notamment d'avoir eu un tel résultat grâce au soutien des gens ici, à Roland-Garros, et aussi chez moi. Je vais partager des moments avec eux quand je rentrerai chez moi.
Félicitations. Tu as dit que tu abordais ce tournoi en pensant davantage aux résultats de l'an dernier où tu as été battu au premier tour plutôt qu’à tes brillants résultats des Jeux Olympiques.
Surtout aujourd'hui parce que j'ai joué contre Aniek aux Jeux Paralympiques en demi-finale sur le même court. Aujourd'hui, cela a été difficile. Hier j'ai joué deux matchs, les deux en 3 sets. Je ne voulais pas trop m’épuiser. Je savais qu'il fallait que je joue intelligemment, vite, avec un jeu simple, et cela a fonctionné.
Tu n'as pas expliqué ce que tu avais eu comme blessure.
Je me suis blessée au poignet. J'ai joué la coupe du monde par équipe le mois dernier. Je savais que mon nouveau fauteuil n’était pas bien réglé pour moi, mais je devais jouer pour l’équipe du Japon. Ce n'était pas une vraie blessure. Je savais que j'allais avoir un problème au poignet. En fait, c'était plus grave que je pensais.
Félicitations. Tu viens de gagner ton 5e Roland-Garros, même nombre que la légende Diede de Groot ? Qu'en penses-tu ?
Je ne savais pas. La terre battue est ma surface préférée. J'ai de bons souvenirs ici. J'aime beaucoup revenir à Paris tous les ans. J'ai remporté encore un titre ici aujourd'hui. C'est inoubliable.
Après les paralympiques, tu as dit que tu étais rentrée au Japon et que tu avais fait la fête. Comment vas-tu fêter ce titre ?
Je viens d'apprendre que je devais aller à la Concorde pour une célébration avec Keiji. Je ne sais pas ce qui va s'y passer. Demain, je rentre chez moi. Je verrai mes parents, ma famille. Je veux aussi aller à l'hôpital le plus vite possible pour leur montrer mon trophée et les remercier.