Qualifiée pour les quarts de finale de Roland-Garros, où elle affronte Mirra Andreeva mercredi, Loïs Boisson tentera de faire la différence grâce à son coup droit dévastateur, où la balle dépasse souvent les 3000 tours par minute.
Pour continuer son conte de fées, Loïs Boisson ne compte pas changer ce qui fonctionne. Après son exploit face à Jessica Pegula, numéro 3 mondiale, la Française s'attaque désormais en quart de finale à la jeune prodige Mirra Andreeva (18 ans, 6e à la WTA), demi-finaliste à Roland-Garros l'année dernière.
Arrivée sur la pointe des pieds Porte d'Auteuil grâce à une invitation des organisateurs, la terrienne de 22 ans se démarque par deux qualités: un coup droit lifté surpuissant et une grande capacité de variation, deux armes redoutables sur ocre. La Française peut même se targuer d'avoir une rotation de balle supérieure à un certain Novak Djokovic. Selon Infosys, qui fournit les statistiques du tournoi, la balle de Loïs Boisson atteint 3051 tours par minute, alors que celle du Serbe tourne autour des 2900 tours par minute.
Sur les traces de son idole
La Tricolore est l'une des leaders sur le circuit féminin sur cette donnée. À titre de comparaison, le coup droit d'Iga Swiatek dépasse également souvent les 3000 tours/minute, avec un record enregistré à 3400 tours/minute sur la terre battue parisienne. Que ce soit la Polonaise ou la Française, les deux joueuses suivent les traces de leur idole Rafael Nadal, dont le lift permettait à la balle de régulièrement atteindre les 3200 tours/minute. "Elle a un vrai coup droit de terre battue, un peu comme certains joueurs espagnols, avec une balle qui gicle", a observé l'ancien capitaine de Coupe Davis Guy Forget.
Ce Roland-Garros 2025 ressemble à un parcours idéal pour Loïs Boisson, qui a éliminé Elise Mertens (24e mondiale) au premier tour, avant d'écarter les plus modestes Anhelina Kalinina (113e) et Elsa Jacquemot (138e). Seule Française en deuxième semaine, elle a laissé sa marque sur l'édition 2025 en écartant contre toute attente lundi la numéro 3 mondiale, l'Américaine Jessica Pegula. Première Tricolore, hommes et femmes confondus, à rallier les quarts de finale depuis 2017, elle est aussi la première Française ayant bénéficié d'une "wild card" à atteindre ce stade de la compétition depuis Mary Pierce (titrée deux ans plus tôt) en 2002.
