Le marathonien Tommy Paul, qui a remporté ces deux derniers matchs en cinq manches, a enfin pu se montrer autoritaire pour sortir Alexei Popyrin, en huitième de Roland-Garros 2025. Un succès 6-3, 6-3, 6-3, qui devrait faire du bien au physique de l'Américain. Il disputera son tout premier quart de finale à Paris. Son retour dans le Top 10 est quasiment acté. Paul confirme tous ses progrès. Il aura tout de même fort à faire contre Carlos Alcaraz.
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"C’était super de gagner en 3 sets pour reposer mon corps"
Tommy, encore une victoire. Peux-tu nous dire ce qu’il en est de tes liens avec la terre battue ?
C’était super de gagner en 3 sets aujourd’hui pour reposer mon corps, même si j’aime bien les 5 sets. J’aime encore mieux gagner en 3 sets. Et je suis enthousiaste de jouer davantage de matchs.
Bravo, Tommy ! Y a-t-il eu quelque chose de différent dans ton jeu aujourd’hui qui t’a permis d’être aussi incisif ? Est-ce ton corps, est-ce ton adversaire qui t’a permis de jouer en moins de 4 heures ?
Je pense que, aujourd’hui, le match aurait pu être tout différent. Il a eu 10 balles de break et il n’en a converti qu’une. À un moment, j’étais mené 15-40 ou 30-40 sur mon service et ce sont les choses, il aurait pu revenir ; et moi, j’ai réussi, dans ces jeux, à remporter le point. Donc, cela aurait pu être une vraie bataille à nouveau mais, fort heureusement, j’ai réussi à convertir ces points.
Pour ce qui est du ressenti de la balle, de manière plus constante ou plus tactique ?
J’ai joué contre des joueurs très différents. Donc, au plan tactique, chaque match est différent. J’ai eu le sentiment de mieux retourner aujourd’hui, de mettre mes retours davantage dans les coins. Vous savez, dans le tennis, ce qui est important, c’est de servir et puis de tenir son service.
Sur cette surface où il n’y a pas de points de service gratuits comme on pourrait avoir sur du dur, cela ne compte pas de la même manière. Que fais-tu de différent ?
Sur la terre battue, comme vous l’avez dit, il n’y a pas de points gratuits sur son premier service et le deuxième service peut sanctionner davantage. C’était donc très important. Il y a même eu des moments, aujourd’hui, où je n’ai pas bien fait mon premier service, mais c’était très important de ne pas se mettre en position défensive dans les 2 premières balles et de le maintenir en position défensive ; parce que, une fois que, lui, devenait offensif, j’avais du mal à défendre. Donc, c’est très important, pour la première balle, de frapper une balle où je pouvais rester neutre ou alors être offensif.
Peux-tu nous parler de ton travail avec Brad ? Au cours des années, dans quelle mesure cela t’a aidé sur ton court aujourd’hui et aussi hors du court.
Je pourrais vous parler de millions de choses mais, chaque année, on décide de se concentrer sur une chose en particulier, au milieu de plein d’autres. Mais Brad, je pense, a été l’élément le plus important de mon jeu comme pendant le match aujourd’hui. C’est lui qui m’a vraiment poussé, je ne peux pas dire assez de bien de lui comme homme et comme coach.
Il a vraiment un QI du tennis, une compréhension du tennis incroyable, il le voit quand je suis sur le court, il me l’emmène à l’entraînement. Je le remercie vraiment de tout ce qu’il voit pendant que je joue. Cela nous arrive de discuter, mais la plupart du temps, il met le doigt dessus.
Qu’est-ce qui t’a poussé pour ici ?
Il me dit toujours d’être plus agressif. Bien sûr, sur la terre battue, c’est plus difficile. Donc, pour chaque terre battue, il faut s’ajuster, sa position ou quel est le meilleur point pour moi, pour bien servir. Il m’a fait reculer. Donc, j’essaie de mieux utiliser mon corps, mes jambes.
"Parfois, quand je joue au tennis, je pense à la pêche !"
J’ai vu que tu aimes pêcher. Est-ce que c’est une activité qui t’amène davantage de sérénité quand tu es sur le court ?
Oui, on m’a déjà posé des questions sur la connexion entre les 2, mais je ne sais pas. Pour moi, c’est une manière de m’évader. Quand je pêche, je ne pense pas au tennis. Parfois, quand je joue au tennis, je pense à la pêche, en revanche ! Quand je suis là-bas, je suis totalement coupé du boulot, du tennis et je pense que cela m’aide beaucoup.
À quoi penses-tu en termes de pêche quand tu es sur le court ?
Je pense notamment que c’est la bonne saison pour la pêche en Floride, et je me dis que je suis loin et cela me brise le cœur de ne pas y être. Mais, au moins, il y a des gens qui pêchent et attrapent des poissons.
Est-ce que tu as vu Ben depuis que tu es sorti du court ?
Oui, je l’ai vu aux vestiaires après avoir enlevé mes bandages. Il a un bon esprit.
Est-ce qu’il t’a dit quelque chose ou est-ce que vous vous fichez la paix avant les matchs ?
Je les ai vus, lui et son père. Il m’a dit « bravo ». Je lui ai dit : « Maintenant, c’est à toi ». Vous savez, on est tous les 3 en huitièmes de finale et c’est fantastique ; avec Frances, c’est fantastique pour le tennis américain.
Plus précisément, pour parler de Ben, si vous jouiez l’un contre l’autre en demi-finale, ce serait comment ?
Ce serait fantastique, mais vous savez, c’est juste un court de tennis. Mettez-nous n’importe où et on jouera un super match, j’en suis certain. C’est plus pour les fans de tennis américains qui aimeraient voir cela. Nous, on veut jouer l’un contre l’autre. Moi, je veux le battre, il veut me battre. Où que l’on soit, on est des compétiteurs dans l’âme. Le tennis américain n’a pas eu une telle situation depuis un moment. Je suis donc enthousiaste.
Supposez, pendant un instant, que ce ne soit pas lui ? Es-tu prêt pour te battre contre Carlos ?
Oui, on a joué l’un contre l’autre il y a un an aux JO et je crois avoir joué un bon match. Je pense qu’il y a des tas de choses que j’aurais pu mieux faire. J’ai eu des balles de set au deuxième set, mais il joue un tennis fantastique. C’est le champion en titre ici, mais si on joue, ce sera un beau match.
