Puissance, autonomie, poids… Voici l’Alpine A390, la belle promesse d'un SUV électrique et sportif, mais avec quelques défauts sous le capot

Puissance, autonomie, poids… Voici l’Alpine A390, la belle promesse d'un SUV électrique et sportif, mais avec quelques défauts sous le capot
Par: Automobiles Actus.com Posté le: Peut 28, 2025 Voir: 2

Alpine A390

Avec sa ligne athlétique et ses performances ambitieuses, l’Alpine A390 vient marcher sur les plates-bandes des références des SUV électriques avec une touche de sportivité. Mais derrière ses promesses de dynamisme, certains choix peuvent laisser perplexe. Explications.

Alpine entre dans une nouvelle ère. La marque française, connue pour ses sportives légères et agiles, tente aujourd’hui de s’imposer sur le segment très disputé des SUV électriques haut de gamme.

Et c'est à l'Alpine A390, tout juste présenté, qui a la lourde tâche d'incarner cette transition. Pari réussi… ou pas.

Alpine A390 : un look soigné, mais un habitacle trop discret

Alpine A390

Fidèle aux images de teasing, l'Alpine A390 affiche une silhouette de type fastback, longue de 4,62 mètres, avec une posture basse et des lignes tendues. Le modèle se veut plus dynamique qu’un SUV classique, tout en conservant une certaine prestance.

Le design extérieur affiche clairement les ambitions sportives d’Alpine, avec des détails inspirés de l’A110. Le profil élancé, souligné par une ceinture de caisse haute et une surface vitrée réduite, donne à l’ensemble une allure plus athlétique qu’un SUV classique.

À l’avant, la spectaculaire lame transversale sur le capot ajoute une touche d’agressivité, tandis que les projecteurs intégrés avec discrétion dans les prises d’air accentuent la modernité de la face avant.

L’arrière, quant à lui, se distingue par une signature lumineuse originale, un logo rétro-éclairé et un diffuseur suggérant la performance. Les jantes de 20 ou 21 pouces, au design travaillé, viennent compléter une silhouette à la fois racée et affirmée. Suffisant à notre goût pour rivaliser avec le Porsche Macan électrique par exemple.

Mais l’intérieur pourrait refroidir certains amateurs de la marque. Malgré des finitions assez flatteuses et une ambiance sport-chic avec inserts carbone et sièges Sabelt, la planche de bord en L est identique à celle des Renault Scénic et Mégane E-Tech.

Loin d’être spectaculaire au vu du style extérieur affûté de l'engin, l’habitacle manque de singularité. Un contraste assez décevant qui manque de rupture franche avec l’univers Renault.

Puissance au rendez-vous, mais des kilos en trop

Alpine A390

Doté de la batterie déjà connue de 89 kWh, l'Alpine A390 revendique jusqu’à 555 km d'autonomie avec les jantes de 20 pouces, ou bien 520 km en 21 pouces. C'est très loin du Porsche Macan et ses 644 km dans sa variante propulsion de base.

Côté recharge, la version rapide en courant continu est capable de grimper jusqu’à 190 kW. Alpine met d’ailleurs en avant la stabilité de la puissance moyenne plutôt que le pic de charge, pour rassurer sur les temps d’attente. En courant alternatif, un chargeur bidirectionnel de 11 kW est inclus. Le 22 kW reste en option.

Deux versions de l’Alpine A390 seront proposées, toutes deux dotées d’une transmission intégrale avec trois moteurs électriques. D'abord, la GT développe 400 ch pour un 0 à 100 km/h en 4,8 s. La déclinaison plus puissante, baptisée GTS, grimpe à 470 ch et réalise le même exercice en 3,9 s. Des chiffres impressionnants, mais sur le papier seulement.

Ce "Sport Fastback" dépasse allègrement les deux tonnes, affichant un poids minimum de 2.121 kg. Une surprise, surtout quand on sait qu’il partage la plateforme AmpR Medium avec le Renault Scénic E-Tech, qui pèse 1.800 kg avec une batterie quasiment identique.

L’ajout d’un troisième moteur, des freins plus costauds et d’une suspension revue expliquent en partie cette prise de masse, mais difficile de ne pas tiquer quand la marque continue de revendiquer que la légèreté est dans son ADN. Pour rappel, une A110 se contente d’à peine plus d’une tonne.

Alors oui, l’Alpine A390 reste plus léger qu’un Porsche Macan électrique, mais on est loin de l’esprit originel d’Alpine. Et malgré un centre de gravité abaissé et un châssis affiné, il est encore difficile de croire à une vraie voiture de sport. Reste à voir si le surpoids se fera oublier sur route grâce à la technologie embarquée.

Alpine vise clairement les clients des SUV électriques premium comme le Porsche Macan ou la Kia EV6 GT. Mais entre un style inspiré, des performances solides, et une base technique déjà connue, l’Alpine A390 pourrait laisser une impression mitigée. Attendons de voir…

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