Elina Svitolina n'avait pas de temps à perdre ce dimanche, au premier tour de Roland-Garros. Elle a puni 6-1, 6-1 en 1h13 la Turque Zeynep Sönmez. L'Ukrainienne n'a jamais dépassé les quarts de finale à Paris. L'année ou jamais ? Peut-être. Rappelons que Svitolina doit gérer sa carrière et la situation de son pays. Transparente, la compagne de Gaël Monfils n'a pas caché qu'il était difficile pour elle de ne pas penser aux bombardements en Ukraine.
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"Il y a des missiles qui tombent sur l'Ukraine (...) Personnellement, c'est très difficile pour moi"
Félicitations, premier jour sur le court. Tu te sens comment ?
C'était un bon match de mon côté, j'ai bien joué depuis le début. J'ai pu être concentrée. Ce n'est jamais facile de faire son premier match dans un tournoi, mais j'étais en mesure de bien jouer depuis le premier jusqu'au dernier point.
Cela a été une bonne saison sur terre battue. Comment tu te sens alors que tu arrives ici ? Tu dois être très sûre de toi.
Oui, effectivement, j'ai eu de bons tournois ces derniers temps juste avant Roland-Garros, notamment le dernier a été un bon tournoi. À Madrid, à Rome, j'ai pu trouver mes repères quelles que soient les conditions. C'est cela qui m'a donné confiance. J'ai dû travailler sur quelques compartiments du jeu pour ici. Je vais essayer de déployer mon meilleur tennis. Je vais jouer de mon mieux pour le prochain tour.
Vous pensez que vous étiez meilleure que lorsque vous étiez numéro 3 du monde ?
J'ai toute mon expérience des années précédentes, je frappe plus fort. Je pense que mon service est bien également. Physiquement, c'était très difficile. Maintenant, je pense que j'ai des coups plus forts, donc un peu de tout. La chose la plus importante que j'ai faite et une bonne chose que j'ai, c'est mon expérience accumulée des années précédentes en étant au sommet du jeu féminin. Maintenant, je pense que je ne suis pas trop loin du Top 10. Cette saison, je vais me concentrer sur mon tennis et également sur le classement.
Bonjour. Est-ce que c'est toujours compliqué pour vous d'être sur le tournoi avec les joueurs russes ? Nous sommes maintenant trois années après le conflit. Il semble que la guerre en Ukraine devient un sujet secondaire. Comment vous gérez cela ? Est-ce que vous parlez de ce qui s'est passé en Ukraine beaucoup, ou est-ce devenu la norme ?
Pour beaucoup de gens, c'est secondaire mais, pour moi, c'est toujours la première chose que j'ai en tête lorsque je me réveille. Encore hier, il y avait une attaque massive à Kiev, c'était partout dans les actualités ici. Je pense que c'est compliqué pour tous les Ukrainiens qui sont sur le circuit d'avoir à gérer cette situation. Personnellement, c'est très difficile pour moi. J'ai dû travailler beaucoup avec mon psychologue, avec les gens de mon équipe, pour trouver le moyen de se sentir confortable d'une certaine manière. Bien entendu, c'est une situation compliquée parce que tous les jours, il y a des missiles qui tombent sur l'Ukraine. Chaque fois que je parle à mes parents ou à ma grand-mère qui sont toujours en Ukraine, il y a toujours de mauvaises nouvelles. C'est très compliqué pour tous les Ukrainiens d'avoir cette situation.
Est-ce que vous en parlez avec des joueurs d'autres nationalités ?
Non, pas vraiment.
