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"Les résultats obtenus ces dernières semaines me donnent confiance"

Bienvenue à Paris. Tu as eu un début de saison sur terre battue incroyable ? Est-ce que ça te donne confiance pour ce tournoi ?

Oui, les résultats obtenus ces dernières semaines me donnent confiance, mais je dois laisser cela derrière moi et me concentrer sur les deux semaines à venir.

Est-ce que tu étais à l’aise dès le départ sur la terre battue ? Je sais que tu as envisagé de rejoindre l’académie de Mouratoglou. Est-ce une zone de confort pour commencer parce que tu as définitivement pris tes marques pendant ta carrière ?

Je pense que quand j'ai commencé plus jeune, je jouais sur de la terre battue, je pense qu’à ce moment-là, je ne pouvais pas juger les surfaces. Je pensais qu'il fallait que je sois bonne en tout. C'était mon sentiment à l'époque. Je dirais que certainement. Avant le Roland-Garros, je ne pensais pas en termes de surface. Une fois que j'ai commencé sur le circuit, il fallait que je me sente à l'aise sur la surface. Lorsque je passe de dur à la terre battue, c'était une transition facile. Je pense que c'est quelque chose sur lequel je suis confortable. Je le mets au crédit que je glisse normalement sur les surfaces dures de toute façon. Quand je suis sur de la terre battue, c'est plus facile.

En termes du comportement de la balle, est-ce que cela marche pour vous, pour toi ? Tu penses que cela correspond à vos talents ?

Oui, tout à fait. Cela dépend de la dureté de mon coup droit, par exemple. Je pense que cela joue. Dans l'athlétisme, c'est difficile de gagner sur une surface si on ne se bouge pas bien. Cela aide, bien entendu.

"Il y a toujours eu des femmes américaines, beaucoup de femmes américaines qui font de bonnes choses dans le sport"

Sur le tennis féminin aux États-Unis, quels sont les facteurs de succès ? Vous êtes 4 dans le top 10.

C'est la taille du pays aussi qui compte, cela joue un rôle. Je pense que nous avons beaucoup de modèles à regarder pendant l'histoire du sport. Il y a toujours eu des femmes américaines, beaucoup de femmes américaines qui font de bonnes choses dans le sport. Cela inspire d'autres femmes à faire pareil. Quand vous avez de l'inspiration et des femmes qui sont impliquées dans le sport, nous avons beaucoup de ressources et de jeunes joueurs aux États-Unis, surtout pour le tennis. Je pense que cela nous aide. Faire partie du circuit et de voir ses compatriotes qui réussissent, donc beaucoup d'entre nous qui ont grandi ensemble, qui se sont battus. Si on voit des gens que vous avez connus en tant que juniors et après, ils gagnent un Grand Chelem, donc on pense, on a le même âge, donc pourquoi je ne pourrais pas faire le même ? C'est souvent un facteur d'imitation dans le tennis. On croit beaucoup dans notre pays, c'est un facteur qui contribue à la réussite des joueuses le long du temps.

Il y a 3 ans lorsque vous avez perdu en finale ici, est-ce que vous avez plus de confiance parce que vous avez réussi à aller jusqu'en finale, ou il y a un moment difficile après ?

Oui, je pense qu’immédiatement après, c'était un moment difficile pour moi parce que je pensais que j'avais sous-performé pas dans cette finale, pas uniquement pour le jeu mais mentalement j’étais très dessus de mon approche mentale du jeu. Je pensais que je pouvais jamais surmonter ce moment. J'ai transformé ce sentiment en motivation. Je savais que j'allais être en finale encore une fois, je n'allais pas sortir du jeu. Je vais sortir avec la tête haute. Je pouvais avoir une approche différente lors de l'Open aux États-Unis, mais c'était un moment difficile, oui.

On est là pour vous voir remporter ce titre, j'espère, mais peut-être cette année, vous avez changé votre approche du Grand Chelem ou pas ?

Je pense qu'en Australie, j'ai joué du très bon tennis. J'ai joué contre Paula qui jouait également un tennis formidable. Je pense que ma mentalité, lorsque je rentre dans ce tournoi, je jouais librement en Australie. Je n'ai pas le sentiment ici. Je sais que c'est un parcours long jusqu'à la finale. Je l'ai déjà fait ici. Je l'ai déjà fait en Open des États-Unis. Je pense qu'il faut avancer point par point, match par match. J'espère que je vais arriver à faire un long jeu et arriver jusqu’au tableau final et pratiquer et faire ce que je peux faire au mieux.

"Il y a tellement plus de possibilités avec le tennis féminin"

Quel était votre sentiment aujourd'hui sur le court Chatrier ?

Je pense que c'est le troisième practice dessus. J'aime beaucoup jouer sur ce court. Je suis très motivé. J'espère que j'aurai la possibilité de jouer encore quelques matchs là-dessus dans les semaines qui viennent. Je suis très motivée.

Est-ce que vous pensez que la fenêtre pour remporter le titre cette année est plus ouverte que jamais ? Ou est-ce que vous pensez que toutes les personnes dans le top 5 auront leur chance de gagner ?

Oui, tout le monde joue un tennis formidable. Je pense que les chances sont ouvertes. J'espère que je vais remporter le titre, mais il y a Jasmine, Iga, Mirra qui pourraient gagner. Je pourrais citer d'autres personnes qui ont leurs chances de gagner. Qui sait ? Nous avons vu les choses comme Emma qui a remporté le championnat aux États-Unis. C'est ce qui rend le tennis féminin tellement passionnant. C'est pour ça que tout le monde devrait regarder. Ce n’est pas comme sur le circuit des hommes, ce sont tous les tops 3 ou 4 qui gagnent. Il y a tellement plus de possibilités avec le tennis féminin.

Quelle était votre leçon à tirer des événements de samedi ?

Pour moi, c'est un match difficile. Mentalement, j'étais un peu fatiguée de l'autre match. Je pense que j'avais une approche différente, mais je n'étais pas nerveuse. J'ai commis trop d'erreurs pendant ce match. Je n'ai pas joué mon meilleur tennis. Il faut prendre du temps pour construire les points bien comme il faut. Jasmine jouait un tennis formidable également. Ce jour-là, ce n'était pas fait pour gagner. J'ai mis ça derrière moi. Je pense que la prochaine fois que je serai sur le court, je ferai d'autres choses pour faire en sorte que je rentre plus dans le match.

"Si nous disposons d'une technologie, il faut l'utiliser"

Même avec toute l'expérience que vous avez et la réussite que vous avez, avez-vous le sentiment que vous êtes toujours en parcours d'apprentissage et d'amélioration au jour le jour, ou de semaine en semaine, ou de tournoi en tournoi ? Si c'est le cas, pensez-vous que cela va changer ou cela fera toujours partie de vous-même en tant qu'athlète professionnelle ?

Oui, j'apprends toujours, surtout à ce stade de ma carrière. J'ai beaucoup de choses à apprendre, que je pourrais améliorer. De même, je pourrais m'améliorer. Je pense que ce sera comme ça jusqu'à la fin de ma carrière. Je pense que personne n’a jamais passé une année entière sans perdre un match. Sauf si vous ne subissez jamais de défaites ou ni même de sets, vous aurez toujours quelque chose à améliorer. Je serai toujours perfectionniste tout au long de ma carrière, peut-être pas les choses majeures mais j'aurai le temps même de penser aux petits détails. Tant que vous êtes sur un parcours d'amélioration, c'est toujours un point positif.

Sur un autre sujet, pour chaque tournoi, pour chaque surface, il n'y a plus de juge de ligne, c'est tout électronique. Mais, aujourd'hui, ils ont toujours des juges de ligne. Quelle est votre préférence ? Avez-vous une préférence ? Vous pensez que c'est étrange que ce tournoi reste avec les vieilles habitudes ?

Oui, je n'ai pas de sentiments forts à ce sujet. Je pense que les juges de ligne sont formidables. Si nous disposons d'une technologie, il faut l'utiliser. Ces petits détails peuvent jouer un rôle dans un match. Je respecte la décision du tournoi et le fait qu'ils aient toujours des juges de ligne. Je n'ai pas de sentiments forts dans un sens ou un autre. Mon opinion personnelle, je préfère le système électronique. Je ne vais pas pousser pour un changement dans un sens ou un autre. Ma préférence personnelle serait pour une situation où les robots prennent les décisions.