Toujours gênée par son dos et absente du WTA 1000 de Madrid, à domicile, Paula Badosa est bien présente cette semaine à Rome, où elle commencera contre Naomi Osaka ou Sara Errani. Avant cela, la 10e mondiale s'est exprimée sur l'avenir de sa carrière à l'occasion d'un entretien avec Eurosport Espagne. "A Miami, j'ai reçu un coup et je me suis fait un coup du lapin. Dès lors, je n'ai rien pu faire pendant quatre semaines, sur le court mais aussi dans la vie. La première injection ne m'a rien fait, j'étais désespérée. Après la deuxième, j'ai pu retrouver une vie normale. J'ai pu recommencer à m'entrainer."
"C'est une blessure chronique"
Régulièrement gênée par ces blessures, l'Espagnole explique que son corps la dérange également en dehors des courts : "C'est une blessure chronique, pour toujours. Mais cette fois, c'est différent. Je contrôle la douleur du côté droit, mais elle peut aussi survenir soudainement et toucher le nerf. C'est comme une hernie qui a bougé, je pourrais jouer avec, mais le problème, c'est que ça touche le nerf. Je ne peux même pas vivre une vie normale avec cela", a-t-elle expliqué avant d'évoquer la retraite. "C'est sûr, je l'ai assimilé. Le fait d'avoir un caractère aussi fort m'a aidé à l'accepter avec le temps, je sais que je vais prendre ma retraite jeune et que le lendemain j'irai directement au bloc opératoire. Je le sais à cause de ma carrière et des problèmes que j'ai avec mon dos."
"Je rêve toujours d'un Grand Chelem"
L'ancienne numéro deux mondiale est également revenue sur ses motivations pour continuer malgré les blessures : "D'abord, il y a l'amour du tennis, et bon, j'avoue que je rêve toujours d'un Grand Chelem. Cette année j'en étais proche, alors maintenant je le veux encore plus. [...]. Malgré ces blessures, j'ai pu démontrer que, lorsque je suis en bonne santé, je suis l'une des meilleures au monde. Alors je me demande : pourquoi je ne serais pas la prochaine si je suis en forme ?"
"Si vous me demandez, c'est de la merde"
Paula Badosa s'est d'ailleurs montrée sans détour sur sa vision de sa propre carrière si elle ne remporte jamais de Grand Chelem : "Si vous regardez de l'extérieur, je suppose que c'est une belle carrière. Mais si vous me demandez, c'est de la merde. [...] Pour moi c'est une obsession, je ne l'ai jamais dit aussi clairement, mais c'est comme ça." L'Espagnole reste toutefois lucide sur sa carrière et notamment sa présence dans le Top 10 mondial : "Cela me rend fière. J'ai eu beaucoup de choses contre moi, mais j'ai toujours réussi à avancer. Le jour où je prendrai ma retraite, ce sera l'une des choses dont je serai la plus fière. Même au-delà des titres, il me reste cet aspect de remontée constante, l'essence du phénix. Je m'identifie vraiment à cela maintenant."
