

Jannik Sinner s'est confié avant son retour la semaine prochaine, au Masters 1000 de Rome. Mardi, le numéro 1 mondial s'est exprimé longuement lors d'un entretien sur la Rai. L'Italien, suspendu trois mois après ses tests positifs au clostébol, une substance interdite, en mars 2024, subit des critiques depuis le début de la médiatisation de son affaire. Dans cet entretien, Sinner est revenu sur sa gestion de sa suspension et des attaques subies depuis l'annonce de ses tests positifs. Il a notamment fait un aveu majeur. "À un moment, j'ai même pensé tout arrêter. J'ai eu la chance d'avoir autour de moi de personnes qui m'ont aidé et qui m'ont cru".
"Les autres joueurs me regardaient différemment. À un moment j'ai même pensé tout arrêter"
"Je n'ai pas compris ce qui est arrivé, je ne savais rien", a-t-il raconté en replongeant au début de l'affaire. "J'ai eu du mal à accepter ces trois mois de suspension, parce que dans ma tête, je n'avais rien fait de mal. J'ai vécu une année remplie de difficultés. On regarde toujours les résultats, mais la façon dont je me suis senti sur le court, ce n'est pas comme ça qu'un joueur devrait se sentir, parce qu'on s'entraîne beaucoup pour ensuite nous amuser quand on joue un beau match. Moi, ce plaisir, jour après jour, je l'ai senti un peu diminuer, parce que j'ai pensé à d'autres choses.
Quand je suis arrivé en Australie en janvier dernier, j'étais mal à l'aise, notamment parce que j'avais l'impression que les autres joueurs me regardaient différemment. À un moment, j'ai même pensé tout arrêter. J'ai eu la chance d'avoir autour de moi de personnes qui m'ont aidé et qui m'ont cru. Elles ont été très importantes pour m'aider dans ces moments-là et cela m'a donné l'envie de continuer, l'envie de me préparer pour les Grands Chelems."
A tu per tu con il numero uno al mondo del tennis: l'intervista del direttore Gian Marco Chiocci a #JannikSinner, in esclusiva per il #Tg1.
? L’intervista al link RaiPlay: https://t.co/NK1Efr4jFi pic.twitter.com/YIMLOyhV67
— Tg1 (@Tg1Rai) April 29, 2025
"Il n'y a pas de différence de traitement, même si dans mon cas j'ai reçu quelques critiques"
Sinner a ensuite parlé des critiques et d'une supposée différence de traitement. "Tout le monde, lorsqu'il est contrôlé positif, est soumis aux mêmes protocoles. Il n'y a pas de différence de traitement, même si dans mon cas j'ai reçu quelques critiques, mais je n'ai pas été traité différemment. J'ai dû faire beaucoup d'appels, j'ai été contrôlé peut-être même plus que d'autres. Tout a été revu par la WADA. Dans le cas d'une contamination comme la mienne, si les médecins vérifient et comprennent que cela ne vous donne pas plus de force et de lucidité. Chacun est libre de juger et de dire ce qu'il veut, mais pour moi, il est important de savoir ce qui s'est passé et ce que j'ai vécu. C'était très difficile, je ne voudrais pas que quelqu'un soit innocenté pour quelque chose comme ça. Mais nous sommes dans un monde où tout le monde peut dire ce qu'il veut, alors ça va."
"L'adrénaline de la compétition me manque, je suis heureux que cette phase soit terminée"
Enfin, l'Italien est désormais prêt à repartir au combat. Victorieux à l'Open d'Australie en janvier, avant d'être suspendu, Sinner est motivé à l'idée de retrouver la compétition. Même si tout n'est pas parfait visiblement... "L'année dernière a été très stressante, mais nous avons tout de même réussi à obtenir des résultats incroyables. Cette année, j'ai également bien commencé, mais il s'est passé ce qui s'est passé. Au début, c'était un peu bizarre, même en dehors du terrain, il s'est passé des choses auxquelles je ne m'attendais pas, mais petit à petit, je retrouve un vrai rythme d'entraînement, je m'entraîne avec des joueurs forts comme Sonego pour voir comment je me débrouille. Parfois ça se passe très bien, parfois il y a une baisse de mon niveau et je ne sais pas pourquoi. J'ai hâte de retourner sur le terrain. L'adrénaline de la compétition me manque, je suis heureux que cette phase soit terminée".