En 1973, un ancien champion de 55 ans provoque le monde du tennis féminin avec des propos sexistes d’un autre âge. Quelques semaines plus tard, il humilie Margaret Court lors de la première Bataille des Sexes. © commons.wikimedia.org/wiki/File:Bobby_Riggs_c1947.jpg
En 1973, Bobby Riggs, alors âgé de 55 ans, se distingue moins par ses performances sportives que par une série de déclarations ouvertement sexistes.
« L’homme est le roi suprême », affirme-t-il, avant de provoquer encore davantage : il dit aimer les femmes « dans la chambre à coucher et dans la cuisine, dans cet ordre », estimant que « la meilleure façon de s’en occuper » consiste à les maintenir « enceintes et pieds nus ».
Bien qu’éloigné des courts depuis plus d’une décennie, il lance alors un défi retentissant : selon lui, aucune joueuse en activité ne serait capable de battre un joueur masculin, même retraité.
13 mai 1973 : le « Massacre de la fête des Mères »
Ces déclarations finissent par convaincre Margaret Court, figure dominante du tennis féminin des années 1960 et 1970, de relever le défi. Le match est organisé à Ramona, en Californie, à une date hautement symbolique : le 13 mai 1973, jour de la fête des Mères.
Pour sa participation, l’Australienne perçoit 20 000 dollars (l’équivalent de 145 000 dollars en 2025) une somme largement supérieure aux gains offerts par les tournois du Grand Chelem féminins de l’époque.
Malgré un palmarès exceptionnel et un statut de n°1 mondiale, Court ne parvient jamais à imposer son jeu. Diffusée à l’échelle nationale par CBS Sports, la rencontre tourne rapidement à l’avantage de Riggs. Incapable de contrer la tactique de l’Américain, faite d’amorties et de variations, elle s’incline lourdement (6-2, 6-1), dans un match rapidement rebaptisé le « Massacre de la fête des Mères ».
Le dossier complet disponible ce week-end
Retrouvez le dossier complet « La Bataille des sexes : d’un combat pour l’égalité à un spectacle médiatique » sur TennisTemple le samedi 27 décembre.
Dernière modification le 23/12/2025 à 21h33