
Quoi de mieux pour conclure la saison 2025 de tennis qu'un tournoi réunissant les huit meilleurs joueurs au classement ATP de moins de 20 ans. La Next Gen, qui a vu passer Sinner, Alcaraz ou encore Musetti, débute ce mercredi 17 décembre à Djeddah (Arabie saoudite), une compétition spectaculaire, aux règles différentes du tennis traditionnel, et de plus en plus lucrative pour les joueurs...
Next Gen Finals la rentrée des classes des meilleurs espoirs du tennis mondial
Les Next Gen Finals, véritable rentrée des classes des huit meilleurs joueurs de moins de 20 ans, reviennent dès ce mercredi 17 décembre. Alors que les joueurs du circuit principal ne cessent de blâmer l’ATP pour le rythme effréné des saisons, les plus jeunes, eux, ont bien répondu présent. Du 17 au 21 décembre, ils se rendront à Jeddah pour disputer ce tournoi à part, vitrine du tennis de demain.
Une compétition spectaculaire, au format résolument moderne, qui se rapproche davantage de l’UTS imaginé par Patrick Mouratoglou que du format classique du circuit ATP.
Des absences notables, mais un plateau relevé
Malheureusement pour le spectacle, Jakub Mensik (20 ans, 16e mondial) et le phénomène bresilien João Fonseca (19 ans, 24e mondial), tenant du titre de la dernière édition, ont dû déclarer forfait. Battu en finale l’an dernier par le Brésilien, Learner Tien sera quant à lui bien présent cette fois-ci, avec l’ambition de remporter ces "finales des jeunes".
Dans le groupe Bleu, l'Américain retrouvera Martin Landaluce (19 ans, 134e mondial), Nicolai Budkov Kjaer (19 ans, 136e) et Rafael Jodar (19 ans, 168e), pressenti en Espagne comme le digne successeur de celui que l’on surnomme Carlitos.
Dans l’autre poule, le groupe Rouge, figurent Alexander Blockx (20 ans, 116e), Dino Prizmic (20 ans, 128e), Nishesh Basavareddy (20 ans, 167e) et Justin Engel (18 ans, 187e).
Une génération marquée par le tennis universitaire américain
Si l’on s’attarde sur le profil des participants, quatre d’entre eux ont évolué ou évoluent encore dans le système NCAA américain. Un modèle qui séduit de plus en plus de jeunes joueurs, leur permettant de progresser à haut niveau tout en poursuivant leurs études.
Habitués aux règles spécifiques du 'tennis college', absence de let, ambiance sonore permanente, rythme soutenu, ces profils explosifs arrivent souvent mieux préparés à ce type de tournoi hybride, à la fois exhibition et très attractif sur le plan financier.
Un format innovant, pensé pour le spectacle
Créées pour bousculer les codes du tennis traditionnel, les Next Gen Finals se distinguent par un format inédit. Les matchs se disputent en trois sets gagnants de quatre jeux, avec un tie break à 3-3. Le terrain ne comporte pas de couloir de double, le service se joue sans avantage, le let est supprimé et le rythme entre les points est volontairement accéléré, seulement 25 secondes entre chaque point de service, et huit petites secondes entre la première et deuxième balle de service.
Autre particularité majeure, les joueurs peuvent bénéficier de coaching en temps réel depuis le banc, renforçant l’aspect tactique et l’immersion du public. La compétition débute par deux poules de quatre joueurs, chacun affrontant les autres membres de son groupe. Les deux premiers de chaque groupe accèdent aux demi-finales, avant une finale disputée le dernier jour.
Des règles modernes et un enjeu financier réel
Pensé comme un laboratoire du tennis de demain, le tournoi autorise également l’usage renforcé de la technologie pour l’arbitrage et impose des temps morts limités afin de maintenir une intensité constante. Autant d’éléments qui rapprochent les Next Gen Finals des formats alternatifs, tout en restant sous l’égide de l’ATP.
Si l’événement se veut avant tout une vitrine pour les talents émergents, l’enjeu est loin d’être symbolique. Le vainqueur de cette édition 2025 empochera un joli patcole de 458.657 euros seulement s'il remporte le tournoi sans la moindre défaite, de quoi relancer la compétitivité du dernier match de poule souvent lachés par certains joueurs déjà qualifiés. Une victoire en finale rapporte 133.624 euros avec en supplement 98.572 euros en demi-finale et 31.866 euros en phase de groupe. Le simple fait de participer au tournoi rapporte aux huits joueurs 130.863 euros chacun, soit un peu plus qu'une défaite au deuxieme tour d'un grand Chelem par exemple. De quoi financer comme il se doit la saison 2026.