Entre discipline extrême et petits plaisirs assumés, l’alimentation des © AFP
joueurs de tennis professionnels fascine autant qu’elle intrigue, surtout pendant l'intersaison.
Derrière les smoothies millimétrés et les assiettes ultra-contrôlées, certains champions s’accordent pourtant des libertés… à condition de parfaitement connaître leur corps.
Mais jusqu’où peuvent-ils aller sans compromettre la performance ?
La nutrition, cette arme invisible qui gagne les matchs
Dans le tennis moderne, la différence ne se fait plus uniquement à coups de coups droits fulgurants ou de services supersoniques. Elle se joue aussi loin des courts, dans l’assiette.
À ce niveau d’exigence physique, chaque calorie compte, chaque aliment a un rôle précis : énergie, récupération, prévention des blessures.
La nutrition est devenue une science exacte, intégrée à part entière dans la préparation des joueurs de haut niveau. Et pourtant, contrairement aux idées reçues, tout n’est pas interdit.
« Je sais exactement ce que je peux me permettre » : quand les champions s’autorisent des écarts
Certains joueurs d’élite admettent s’accorder occasionnellement de petites libertés. Un dessert après une victoire importante, un plat réconfortant en période creuse, parfois même un aliment jugé « non optimal ». Mais attention : cette liberté n’est jamais improvisée.
Elle est le privilège d’athlètes qui connaissent parfaitement leur métabolisme, leur dépense énergétique et leurs besoins caloriques. Chez eux, l’écart n’est pas une faute, mais une décision maîtrisée, presque stratégique.
Un luxe réservé à une élite ultra-connectée à son corps
Se « lâcher » n’est pas donné à tout le monde et notamment pendant l'intersaison. Pour la majorité des joueurs professionnels, l’approche reste rigoureuse mais intelligente. Pas de régimes extrêmes, ni de privations inutiles durant la saison, et pas de lâcher prise trop important lors de la trêve.
L’objectif est clair : nourrir le corps pour qu’il récupère plus vite qu’il ne s’épuise. Et les aliments sont choisis pour leur capacité à :
- accélérer la récupération musculaire
- maintenir un niveau d’énergie constant sur plusieurs heures
- limiter l’inflammation et les risques de blessure
Équilibre plutôt que frustration : la nouvelle philosophie du circuit
Fini le temps des interdits absolus. Aujourd’hui, la nutrition dans le tennis de haut niveau repose sur un principe clé : l’équilibre durable.
Mieux vaut une alimentation stable, adaptée et comprise, qu’un régime trop strict impossible à tenir sur une saison de onze mois, entre voyages, décalages horaires et matchs à haute intensité.
Les joueurs qui durent sont souvent ceux qui ont appris à écouter leur corps… sans jamais lui mentir.
Ce que l’assiette dit de la longévité des champions
Au final, la vraie question n’est pas « jusqu’où peuvent-ils se lâcher ? », mais plutôt à quel point ils maîtrisent chaque choix.
Dans un sport où la longévité devient un marqueur de grandeur, l’alimentation n’est plus un détail. Elle est un révélateur de maturité, d’intelligence sportive et de professionnalisme.
Sur le circuit, les plus grands savent une chose : ce n’est pas l’écart qui coûte cher, c’est l’ignorance.
Retrouvez l'enquête complète sur Tennis Temple ce week-end
« Vacances, repos et nutrition dans l’intersaison : enquête au cœur des méthodes des stars » disponible le 20 décembre 2025.