Star à l’OM mais ignoré en Angleterre, Greenwood force le débat : ses performances peuvent-elles vraiment laisser les Three Lions indifférents ?
Depuis son arrivée à l’OM en 2024, Mason Greenwood s’est reconstruit. Une renaissance sportive spectaculaire, confirmée cette saison par un début d’exercice qui le place parmi les joueurs les plus décisifs d’Europe. Avec 10 buts et 3 passes décisives en 13 journées, l’Anglais dynamite la Ligue 1 et devient l’un des symboles du renouveau offensif marseillais. Pourtant, malgré cette trajectoire ascendante, son pays semble l’ignorer. Difficile de comprendre comment un tel talent, redevenu performant et décisif au plus haut niveau, peut rester à ce point écarté du débat en Angleterre.
Greenwood cartonne à l’OM : pourquoi l’Angleterre résiste encore ?
Greenwood n’a porté qu’une fois le maillot des Three Lions, en 2020. Le reste appartient à une histoire compliquée : des accusations graves — abandonnées depuis — et un exil sportif qui l’a mené en Espagne puis en France. Aujourd’hui, alors que son niveau n’est plus contesté, l’Angleterre hésite toujours. L’ancien international Troy Deeney estime néanmoins qu’il existe une voie : « reconstruire la confiance » et affronter publiquement son passé. Selon lui, « le bannir définitivement créerait un précédent dangereux », rappelant que le football doit aussi savoir offrir des secondes chances.
À Marseille, Greenwood fait l’unanimité. Timothy Weah a récemment confié à quel point il était « fier » de son coéquipier, admiratif de son niveau comme de son attitude. Roberto De Zerbi, autre voix entendue en Angleterre, le décrit désormais comme « un joueur complet », capable d’influencer un match dans toutes ses dimensions. À distance, ces louanges créent un contraste saisissant : alors que la Ligue 1 célèbre sa métamorphose, la sélection anglaise continue de regarder ailleurs, figée dans une posture prudente.
L’Angleterre inflexible… et la Jamaïque en embuscade
Interrogé sur le sujet, Thomas Tuchel a coupé court : « Greenwood n’est pas dans nos plans. Mon impression était qu’il voulait jouer pour la Jamaïque. » Une phrase lourde de sens, presque une porte qui se referme. Et si les Three Lions persistent, l’hypothèse jamaïcaine prendra de l’ampleur. Les Reggae Boyz sont à deux matches d’une qualification pour la Coupe du monde 2026, et Greenwood y trouverait un cadre accueillant, une reconnaissance immédiate… et un Mondial presque assuré.
L’Angleterre pardonnera-t-elle ? Rien n’est moins sûr. Car malgré ses performances exceptionnelles en Ligue 1, Greenwood reste pris dans un flou politique, médiatique et moral dont seule la Fédération anglaise détient la clé. Mais le temps presse. Et si les Three Lions persistent à l’ignorer, la Jamaïque pourrait devenir bien plus qu’un simple plan B : une opportunité, une forme de revanche, voire une nouvelle identité sportive.