Jugé trop "soliste" et "superflu" lors de sa dernière prestation avec les Bleus, Rayan Cherki a profité d'une interview à Téléfoot ce dimanche pour répondre aux critiques. Et il a assumé son style, à sa manière.
Il est au cœur des débats depuis jeudi soir. Titularisé face à l’Ukraine (victoire 4-0) pour sa troisième sélection, Rayan Cherki a déçu. Sa prestation, jugée trop individualiste et truffée de « gestes superflus », lui a valu les foudres de certains observateurs, comme Jérôme Rothen qui a estimé qu’il se « foutait de la gueule du monde ». Une performance qui lui coûtera sa place de titulaire ce dimanche en Azerbaïdjan. Alors qu’il est pointé du doigt, le joueur de Manchester City a profité d’un entretien diffusé dans Téléfoot pour livrer sa propre analyse, répondant indirectement à ses détracteurs.
« Rayan Cherki est le plus attendu » : Il assume son rôle de créateur
Sans jamais mentionner les critiques de manière frontale, Cherki a justifié son approche du jeu. Analysant sa propre performance, il a expliqué : « J’ai essayé de créer des brèches, amener plus de danger possible. » Puis, parlant de lui à la troisième personne dans une formule qui ne manquera pas de faire réagir, il a assumé son statut : « Face aux blocs bas, Rayan Cherki est le plus attendu. » Une manière de dire que son rôle est, par nature, de tenter, de dribbler et de prendre des risques, quitte à ce que cela ne plaise pas à tout le monde. Il concède un « match bon dans l’ensemble », mais admet savoir qu’il « peut mieux faire ».
« Pas chiant à coacher » : Cherki se défend des idées reçues
L’autre critique récurrente à son égard, qui le suit depuis ses années lyonnaises, concerne son attitude et sa prétendue difficulté à être géré. Là encore, le joueur s’est défendu des clichés. « Je ne suis pas chiant à coacher, je suis quelqu’un de simple, » a-t-il affirmé. « J’aime donner du plaisir aux gens. Tu me mets sur le terrain, j’essaie de faire ce que j’ai à faire. » Une réponse claire à ceux qui, comme Rothen, s’inquiétaient de son « état d’esprit » sous le maillot bleu.
Objectif : « Jouer à l’ancienne » mais rester efficace
Quel est donc son objectif cette saison, alors qu’il doit franchir un palier à Manchester City ? Cherki revendique une approche décomplexée : « Jouer mon football, ne pas regarder les stats, être à l’ancienne. » Un état d’esprit qui semble entrer en collision directe avec les exigences de Didier Deschamps. Conscient de ce paradoxe, il a tout de suite ajouté : « Mais il faut quand même que je sois dans les mêmes clous par rapport à mes stats de la saison dernière. » Un équilibre difficile à trouver entre son ADN de « kiffeur » et l’efficacité requise au très haut niveau.
Une réponse qui ne calmera pas les doutes
En résumé, la réponse de Rayan Cherki à ses détracteurs est claire : il ne changera pas son jeu, car c’est ce qui fait sa force. Sa sortie, où il parle de lui à la troisième personne, pourra être perçue comme un signe d’assurance par certains, ou comme une pointe de mégalomanie par d’autres. Une chose est sûre : cette interview ne calmera pas les débats. Alors qu’il devrait démarrer sur le banc ce soir en Azerbaïdjan, Cherki sait qu’il a « grillé un joker » avec Didier Deschamps et qu’il devra rapidement prouver que son style « à l’ancienne » peut aussi être au service du collectif.