L'Italie doit battre la Norvège 9-0 pour se qualifier directement au Mondial 2026. Gattuso juge l'exploit "impensable" mais refuse d'abandonner.
L’Italie joue sa dernière carte ce jeudi à San Siro face à la Norvège. Mais le scénario relève de l’improbable. Pour se qualifier directement au Mondial 2026, la Squadra Azzurra doit battre les Scandinaves avec au moins neuf buts d’écart. Un exploit quasi impossible après la lourde défaite concédée à Oslo en juin dernier. Gennaro Gattuso, sélectionneur italien, a évoqué cette mission impossible en conférence de presse mercredi. « Le 9-0 est impensable. Puis dans le football, il ne faut jamais dire jamais, mais il faut regarder la réalité », a déclaré l’ancien milieu de terrain du Milan AC. L’Italie se dirige donc vers les barrages, une humiliation de plus pour une nation quadruple championne du monde.
« Le miracle est quasi impossible »
Gattuso a tenté de tempérer les attentes tout en préservant l’honneur de son équipe. « Nous préparons cette rencontre comme un vrai match. Nous jouons notre orgueil et le fait que nous affrontons une équipe qui, il y a six mois, nous a mis en grande difficulté. Avec intelligence et la tête, nous allons nous battre pour donner de la continuité à ce que nous faisons. » Le technicien italien a rappelé que la défaite 1-0 à Oslo avait basculé après l’ouverture du score norvégienne. « Dans les 15-20 premières minutes, l’Italie m’avait plu. Puis après le 1-0, c’est devenu un autre match. Ils ont quatre joueurs devant qui exploitent chaque erreur, et quand ils font bloc défensif, c’est très difficile de les mettre en difficulté. »
L’ancien coach de l’OM a également répondu au président du Sénat italien, Ignazio La Russa, qui avait critiqué ses propos après les sifflets reçus par la Nazionale. « Je respecte les mots de La Russa, mais il n’était certainement pas au stade et ne l’a même pas vu à la télé. Parce qu’à la télé aussi, on a bien entendu qu’il y avait des gens qui souhaitaient la mort à des personnes, d’autres qui disaient venir à Coverciano… Ce n’étaient pas des sifflets, j’ai toujours accepté les sifflets. C’étaient des choses beaucoup plus graves. » Une sortie qui témoigne de la tension autour de cette campagne ratée des qualifications mondiales.
Gattuso se prépare aux barrages malgré l’espoir
Le sélectionneur transalpin a aussi exprimé sa frustration face aux critères de qualification qui semblent favoriser les autres continents au détriment de l’Europe. « J’aurais beaucoup de choses à dire. Il faudrait parler de la Ligue des Nations, mais un jour il serait juste que le président vienne tout expliquer. » Gattuso a confirmé que les matchs de mars ne seraient probablement pas déplacés malgré les demandes de la fédération italienne. « Le président Gabriele Gravina travaille beaucoup sur cet aspect, mais les miracles, une seule personne ne peut pas les faire. »
L’Italie se prépare donc à disputer les barrages en mars prochain. C’est la troisième fois que ça se répète pour une nation habituée à briller sur la scène mondiale. Ce jeudi à San Siro, la Squadra jouera donc presque pour l’honneur face à une Norvège portée par Erling Haaland et déjà assurée de sa qualification directe. « Nous ne devons pas nous laisser emporter par l’enthousiasme et devons être intelligents. Cette rencontre nous montre aussi à quel niveau nous sommes. Mais il faut aussi de l’intelligence : pas d’expulsions, pas de bêtises. » L’Italie affrontera ensuite les barrages. Et personne ne sait jusqu’où ira ce cauchemar.