Cédric Pioline, directeur du Rolex Paris Masters, a tenu une conférence de presse « bilan de tournoi » ce dimanche 2 novembre. L'occasion de donner les chiffres de cette édition record mais aussi d'évoquer les sujets chauds : le coût du déménagement, la lenteur de la surface, et le bilan sportif de l'épreuve. "On peut se dire que le pari a été gagné, le challenge a été accompli avec un grand succès pendant toute la semaine".
Une fréquentation aux alentours de 220 000 spectateurs
"On avait parlé et communiqué sur le Rolex Paris Masters qui rentre dans une nouvelle ère. On peut se dire que le pari a été gagné, le challenge a été accompli avec un grand succès pendant toute la semaine, déjà avec une fréquentation qui est aux alentours on n'a pas le chiffre définitif de 220 000 spectateurs pour cette édition. Pour rappel, en 2024, le chiffre était de 176 000. C'est quand même un sacré bond en avant, et nous en sommes très fiers. Dans ce challenge, nos meilleurs ambassadeurs ont été d'abord les joueurs, qui ont été convaincus par ce qu'on leur a proposé en termes d'aménagement d'une manière globale, en tout cas les aménagements dédiés pour eux. Je ne vais pas redétailler tout ce que l'on a dit de nombreuses fois sur leurs espaces d'une manière générale, le vestiaire, le player’s lounge et le setup de jeu qui était à leur disposition, que ce soit sur leur zone dédiée avec cette bande centrale je pense que vous êtes familiers avec, le court d'entraînement, cette gym zone qui a été extrêmement appréciée avec un petit point de détail, un bout de la surface du court au sol qui est très apprécié pour tout ce qui est course, échauffement. On sait que ce sont des Formule 1, avoir la même surface sous la semelle que celle qu’ils vont avoir en compétition a été très apprécié.
"Le pari a été gagné, puisque les fans se sont vraiment appropriés ce nouveau court, cet espace"
Une capacité bien plus grande sur le court Central puisqu’aux alentours de 17 500, deuxième plus grand court au monde après le Artur Ashe en événements pérennes, mais surtout le premier sur le circuit ATP. C'est la plus grande capacité qui existe aujourd’hui sur tous les tournois. Les courts 1 et 2 ont une capacité et des conditions de jeu fortement améliorées par rapport au passé. Le court 1 a bien fonctionné. Cela nous ravit parce que c'était une volonté du tournoi d'opérer une forme de rééquilibrage entre le court Central et les courts annexes. Le pari a été gagné, puisque les fans se sont vraiment appropriés ce nouveau court, cet espace. On a vécu de belles choses, de belles ambiances.
"Nous sommes tout à fait conscients que tout n'est pas parfait"
Une fois que j'ai dit cela, nous sommes tout à fait conscients que tout n'est pas parfait, qu'il y aura des choses à améliorer. On a des pistes. Toutes les remontées de tous les gens qui animent cet événement, y compris vous… J'ai bien entendu votre message sur l'emplacement de votre tribune presse, par exemple. Comme vous l'imaginez, nous allons avoir un certain nombre de débriefings, tout d'abord en interne, tout ce qui est Fédération, mais également avec l'ATP. Comme vous le savez, un rapport est fait, on s'attend à ce qu'il soit extrêmement positif, mais on sera à l'écoute des remontées. Puis avec la salle, puisqu'on peut se considérer comme un producteur, au même titre qu'un show musical, sauf que l'on propose du sport. Beaucoup de choses sont mises en place. On passe par les équipes de la salle, ce sont eux qui connaissent parfaitement leur salle. La collaboration a été fluide, vertueuse, mais cela ne nous empêche pas de se dire que l'on peut collectivement s'améliorer pour que le tournoi et l'événement soient encore meilleurs.
"Nouveau lieu, nouvelle salle, nouveau show, nouvelle histoire"
Une grande satisfaction, qui était un point d'interrogation, sur le show d'entrée avec ce tunnel iconique que l'on connaissait à l'Accor Arena qui a été abandonné, puisque nouveau lieu, nouvelle salle, nouveau show, nouvelle histoire. C'était important pour nous de proposer quelque chose de différenciant et adapté à la configuration de cette salle. Le tunnel n'aurait probablement pas fonctionné. De toute façon, ce n'était pas notre volonté.
"Ce qui était une inquiétude au départ devient pour moi un élément identitaire du tournoi avec de la vie"
Un point me paraît important, parce que de nombreuses personnes, que ce soit vous ou d'autres personnes, y compris nous dans la proposition d'organisation dans cette salle, sur les rideaux et le bruit qui circule. On avait à juste titre tous et collectivement des inquiétudes. Ce qui était une inquiétude au départ devient pour moi un élément identitaire du tournoi avec de la vie mais là, on l'a vraiment vécu ensemble, qui participe au tournoi. On entend d'une manière un peu lointaine qu'il y a de l'animation, des applaudissements. Je pense que cela encourage les gens à aller sur leur portable pour savoir qui joue, connaître le score. À date, on a un billet qui donne la possibilité aux fans de circuler dans l'entièreté de l'Arena pour voir l'ensemble des matchs. C'est finalement positif.
"Le tennis-fauteuil a bien fonctionné"
Le dernier point est le tennis-fauteuil, qui a bien fonctionné. C'est une nouveauté. Il est bien de mettre un éclairage. Il est bien de la part de la Fédération de mettre en avant cette discipline. On a pu le voir hier, certes à l'issue de la demi-finale de double de la paire française Herbert-Halys, parce que le speakeur a aussi encouragé les gens à y aller avant que la première demi-finale démarre, le court était plein. Il y avait 4 000 personnes. C'est magnifique pour eux et bien pour le tournoi."
