L’immensité de Paris La Défense Arena permet au Masters 1000 parisien de prendre une nouvelle envergure. Mais le gigantesque site a ses petits défauts… On ne peut pas plaire à tout le monde.

C’était une journée test pour les organisateurs du Masters 1000 de Paris. Le passage de l’Est à l’Ouest parisien suscitait pas mal d’interrogations. Le test a été passé avec brio même si les petits bémols qu’on pouvait pressentir ont été confirmés. Deuxième plus grand Central du monde avec 17.500 sièges (la session de jour a enregistré 16.215 personnes), La Défense Arena a les défauts de ses qualités. Le Central est gigantesque. Pour limiter la séparation entre les joueurs et les tribunes naturelles, le court a été agrandi. Comprendre que le recul en fond de court est aussi conséquent que celui du court Philippe Chatrier à Roland-Garros.

Les organisateurs se sont appuyés sur le modernisme de la salle pour mettre le paquet sur la scénographie de l’entrée sur le court. Sono à fond, jeux de lasers, fumigènes, mapping: la signature 2025 est parfaite.

"L'entrée sur le Central à Bercy était assez mythique, là elle est tout autant", a souligné Arthur Rinderknech. "Evidemment j'ai eu un peu les frissons, un peu le cœur qui s'accélère."

Arthur Cazaux, qui a inauguré le Central lundi matin était aussi sous le charme: "Je pense qu'il y avait des choses à changer, oui. Parce que quand on repense aux courts annexes qu'il y avait à Bercy, c'était quand même un peu petit. Même pareil, tout ce qui était les à-côtés, le Player Lounge, tout ça, c'était un peu petit aussi."

Le site a effectivement fait l’unanimité auprès des joueurs. Les courts annexes sont très agréables. Concernant les facilités (vestiaires, salons, restauration, salle de gym), on est passé de la classe Eco à la classe Business. Pour mémoire, le Players’s Lounge de Bercy était aménagé dans le parking…

"Le Central de Bercy, c’était vraiment un chaudron"

Mais Arthur Cazaux a pointé du doigt un aspect que tout le monde a ressenti: "Le point fort de Bercy, c'était le court Central, l'atmosphère qu'il y avait dessus, c'était vraiment un chaudron. Mais oui, je pense qu'il y avait besoin de changements, surtout quand on voit que tous les autres Masters 1000, ils mettent le paquet pour s'agrandir, pour créer de nouvelles choses. Je pense que le tournoi était obligé de passer par là. Et franchement, pour une première année, pour l'instant, je ne vois que des bonnes choses, donc c'est plutôt plaisant."

Quant à la crainte du bruit en raison de la proximité des courts de compétition, elle a été écartée par les joueurs. Les immenses rideaux noirs ont joué leur rôle absorbant. "J'ai entendu deux trois fois ce qui se passait à côté", a admis Arthur Rinderknech. "Mais c'est un petit bruit de fond comme il peut y en avoir quand on est sur les Grands Chelems en extérieur."

Pour les spectateurs les moins fortunés, la vue sur le Central est moins agréable. "C'est trop grand et nous on était situés à des places où on ne voyait quasiment rien donc c'était très compliqué. Je préférais largement le central de Bercy où c'est plus un cocon une atmosphère où on était beaucoup plus proche des joueurs", a confié Samuel, un fan venu de Saint-Germain-en-Laye. Lequel avait migré sur le 1 pour voir de très près Alexandre Müller. Le court 1, qui peut accueillir 4.000 spectateurs, c’est la vraie réussite de ce Masters 1000. Ce mardi, on risque ‘se battre’ pour assister à un choc entre le Brésilien Joao Fonseca et le Canadien Denis Shapovalov. C’est le charme des premiers jours à Paris La Défense Arena…