
De retour à Paris après une finale inattendue contre son cousin Valentin Vacherot à Shanghai, Arthur Rinderknech aborde le Masters 1000 à Paris La Défense Arena avec sérénité. Reposé, lucide et mieux armé dans sa gestion, le Français, en confiance, veut prolonger sa dynamique sans brûler les étapes.
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Q. Bonjour Arthur. Tu t’es entraîné avec Carlos tout à l'heure. Peux-tu nous parler de tes sensations sur ce Central, notamment la rapidité de la surface ?
R. Les sensations ont été plutôt bonnes aujourd'hui, tout va bien. La surface a été un peu ralentie par rapport aux années précédentes, c'est sûr. C'est aussi agréable parce que c'était extrêmement rapide. Cela reste assez rapide. Je trouve que le compromis est bon. La salle est magnifique, c'est extrêmement agréable. On avait un petit bout de public qui était là, c'était sympa de partager cela. Tout va bien.
"J'ai passé quelques jours à la mer, en Bretagne, dépaysé"
Q. Bonjour Arthur. Comment as-tu digéré cette finale à Shanghai ? Comment se sont passés ces 15 derniers jours pour toi ?
R. Je suis rentré à la maison, j'ai passé quelques jours à la mer, en Bretagne, dépaysé, c'était cool. Cela m'a fait beaucoup de bien parce que j'ai terminé la tournée asiatique assez fatigué, avec la Coupe Davis qui était dans l'enchaînement de l'US Open, de la tournée américaine. Il y avait pas mal de fatigue. C'était important de redescendre, de retrouver ma femme, mes proches. C'était cool. Digérer aussi ce très bon résultat à Shanghai, cette défaite en finale. Cela aurait été la cerise sur le gâteau de revenir avec le titre, mais c'était déjà un super résultat. Il y a plein de bonnes choses à en tirer.
On est allé à Bâle en se disant que si j'étais prêt, je jouerais, si ce n'était pas le cas je ne jouerais pas. C'était un peu juste. Par expérience, j'essaie de ne pas forcément refaire les mêmes erreurs que dans le passé, plus prendre mon temps ou être plus à l'écoute de mes sensations. Je pense que c'était un peu risqué d'y aller. Il aurait pu s’y passer quelque chose, j'aurais pu être limite pour ce tournoi si j'avais pris la décision d'aller sur le court avec toute l'intensité que cela engendre de jouer un match en compétition. On a préféré ne pas jouer et peaufiner une nouvelle courte préparation pour ici, pour La Défense, et surtout aussi ne pas prendre de risque pour la Coupe Davis dans quelques semaines, qui est aussi un très gros objectif.
Q. Avec Valentin, vous ne vous quittez plus. Hier encore, vous étiez ensemble pour le tirage au sort. Vous êtes un peu en tournée médiatique depuis deux semaines. Comment vis-tu ces deux semaines qui viennent de s'écouler ? Vous parlez tout le temps de Shanghai ? Comment vis-tu tout cela personnellement ?
R. Je le vis avec énormément de plaisir. Ce que l'on a fait est exceptionnel, c'est historique, c’est tous les adjectifs que vous souhaitez. On a vécu cela en famille, c'était incroyable. Je suis hyper content pour lui. Maintenant, le circuit ATP, c'est toutes les semaines, ce sont des tournois toutes les semaines. On a déjà tourné la page. On pourra en parler toute notre vie. Je l’ai dit et le redis, on en reparlera après notre carrière, c'est sûr, mais la page a été tournée. Il y a un nouveau tournoi cette semaine, plein d'objectifs respectifs. Je suis toujours son premier fan, son premier soutien, son premier mentor, son premier cousin dans l'aventure !
"La wild-card ? Je l'ai appris quasiment en même temps que tout le monde"
Q. En arrivant à Bâle, savais-tu déjà que tu aurais une wild-card ici, ou tu l'as appris en début de semaine ?
R. Ici, à Paris ?
Q. Oui.
R. Je l’ai appris quasiment au même moment que tout le monde. Au vu des dernières semaines, l'US Open, l'enchaînement Coupe Davis Asie, on n'était pas très inquiet sur le fait que j'allais a priori l'avoir, surtout que je n’étais pas très loin d’y être déjà à la base au premier cut. J'ai appris cela un peu au dernier moment, sans évidemment l'énorme surprise de me dire : « Est-ce que je vais y être ? Est-ce que je ne vais pas y être ? ». Je me doutais que j’y serais. C'est un très beau geste de la part du Tournoi et de la Fédération. Je les remercie pour cela.
Q. Tu disais que tu avais pas mal d’expérience maintenant. As-tu l'impression que par rapport à ta première période forte en 2023, où tu avais été numéro 1 Français notamment, tu as peut-être appris ou tiré certaines leçons ?
R. Oui, comme par exemple, je suis compétiteur, j'adore jouer au tennis, j'ai envie de jouer toutes les semaines, d'aller sur le court pour me battre, c'est tout ce que j'aime et j'adore. À Bâle, on a fait le choix de ne pas jouer parce que ce n'était pas forcément raisonnable. J’y serais sûrement allé dans le passé. On ne sait pas, j'aurais pu me bloquer le dos, me tirer un mollet et arrivé à Paris en étant à court de forme ou en arrivant sur le court à Paris au premier tour avec trois jours off sans avoir joué et donc la préparation n'est pas bonne. Ce sont des petits trucs. On essaie, avec Lucas qui m'apprend de ses expériences, à être plus intelligent dans ces moments-là.
Arthur Rinderknech après le tirage au sort