
La Juventus vient de s'incliner 2-0 à Côme. Première défaite de l'ère Tudor. La direction a pris une décision concernant l'avenir du Croate.
La Juventus vient de s’incliner 2-0 à Côme ce week-end. Premier revers de la saison, mais surtout premier gros couac de l’ère Igor Tudor. Les buts de Kempf et Nico Paz ont condamné les Bianconeri à un faux pas lourd de conséquences. Douze points en sept journées de Serie A, une place hors de la zone Ligue des champions, loin du trio de tête composé de l’Inter, de la Roma et de Naples. Pour l’ancien coach de l’OM, c’est la troisième défaite depuis son arrivée sur le banc turinois. Mais celle-ci pourrait laisser des traces plus profondes. La direction observe. Les supporters s’interrogent. Et le principal intéressé ? Il attend le verdict.
Tudor sauvé par un calendrier impitoyable
Pas de révolution. Du moins, pas encore. La Juventus a décidé de maintenir Igor Tudor à son poste. Aucun chamboulement n’est prévu dans l’immédiat, malgré une série catastrophique : six matchs sans victoire, toutes compétitions confondues. Trois points en quatre journées de Serie A, deux nuls en Ligue des champions. Des chiffres insuffisants pour une équipe qui vise le titre. Mais la direction a choisi de ne pas trancher à chaud. Tudor reste, au moins pour le moment. Les deux prochains matchs détermineront son avenir.
Mercredi, la Juventus affronte le Real Madrid en Ligue des champions. Puis direction l’Olimpico dimanche pour défier la Lazio. Deux rendez-vous capitaux. Une réaction immédiate est indispensable. Perdre à nouveau compromettrait définitivement la saison et pousserait le club vers des choix radicaux. À Madrid, il faudra une performance héroïque. Mais c’est surtout contre la Lazio que les Bianconeri devront donner des réponses concrètes. Faute de quoi, l’idée d’un changement d’entraîneur ne serait plus une utopie.
Un coach déjà résigné ?
Le match contre Côme a révélé un signal inquiétant. Après un début énergique, Tudor est apparu de plus en plus effacé. En seconde période, il s’est défilé, laissant son adjoint Ivan Javorcic donner les consignes. Même Mattia Perin, depuis le bord du terrain, a pris les choses en main pour secouer ses coéquipiers. Une image symbolique d’un banc sans grinta, sans réaction, sans leadership. Le contraire de ce que Tudor avait montré en début de saison. Les relations avec le directeur général Damien Comolli seraient par ailleurs « froides », alimentant les rumeurs d’un malaise en interne.
Pour l’instant, rien ne bouge. Tudor reste en selle, mais il sait que les prochaines semaines seront décisives. Il lui faut des résultats, des idées, et surtout de la personnalité pour relancer une équipe éteinte. Madrid et Rome seront les carrefours de son avenir : soit la renaissance, soit la sortie. C’est le jeu du football moderne. Un entraîneur n’est jamais qu’à deux matchs de tout perdre.