
Pep Guardiola a reconnu un regret qu’on ne lui connaissait pas : celui d’avoir laissé filer un joueur qu’il rêve aujourd’hui de faire revenir à Manchester City.
C’est rare d’entendre Pep Guardiola exprimer un regret. L’Espagnol, réputé pour sa rigueur et son exigence absolue, assume souvent chaque décision sportive prise sous son ère à Manchester City. Pourtant, à la veille du déplacement face à Everton, le technicien catalan a surpris en confiant qu’il rêverait de faire revenir un ancien protégé. Un joueur qu’il décrit comme “incroyable”, parti l’été dernier et dont les performances en Espagne ne cessent de lui rappeler ce qu’il a perdu.
Julian Alvarez, le regret assumé de Guardiola
Ce joueur, c’est Julian Alvarez. L’international argentin, champion du monde 2022, a quitté Manchester City l’été dernier pour rejoindre l’Atlético de Madrid, lassé par un rôle secondaire derrière Erling Haaland. Malgré 11 buts et 9 passes décisives lors de sa dernière saison à l’Etihad, l’ancien de River Plate voulait davantage de continuité. Et il a trouvé à Madrid un contexte idéal : six buts en huit journées de Liga, un rendement qui impressionne jusqu’à son ancien coach. Guardiola l’a admis sans détour : “Julian est top. Il performe incroyablement à l’Atlético. Peut-être que j’aimerais l’avoir encore, mais je comprends pourquoi il est parti.”
Sous les ordres de Diego Simeone, Alvarez a franchi un cap supplémentaire. Dans un rôle de second attaquant, il combine volume, intelligence et réalisme, rappelant parfois le jeune Sergio Agüero. Ses 17 buts la saison passée et sa régularité actuelle en font déjà une référence du championnat espagnol. À Manchester, son départ a laissé un vide : aucun remplaçant n’a su reproduire son apport offensif ni son énergie dans le pressing.
L’impact de son absence sur Manchester City
Privé d’un vrai second avant-centre, City a dû bricoler entre Savinho, Gundogan revenu en renfort et l’arrivée hivernale d’Omar Marmoush. Mais aucun ne s’est imposé durablement. Et Guardiola le sait : Alvarez représentait ce profil rare, capable de jouer à la fois avec et sans Haaland. Son départ a affaibli la rotation offensive des Citizens, déjà fragilisée par les blessures successives de Kevin De Bruyne et Rodri.
Si un retour reste hypothétique, l’estime entre les deux hommes demeure intacte. Guardiola n’a jamais caché son affection pour Alvarez, symbole d’un football total où l’abnégation rencontre le talent. Le Catalan sait qu’il ne peut pas tout contrôler — pas même les trajectoires qu’il a lui-même initiées. Mais en voyant l’Argentin briller à Madrid, il reconnaît à demi-mot ce que peu d’entraîneurs de son calibre admettent : certaines séparations laissent un vide que même les trophées ne comblent pas.