
Les Bleus piégés en Islande ! La France concède le nul 2-2 et lâche ses premiers points. Un match frustrant et une qualification à confirmer.
Le piège nordique annoncé s’est bien refermé. Au terme d’une soirée compliquée, frustrante et nerveuse à Reykjavik, l’Équipe de France a abandonné ses deux premiers points dans ces éliminatoires pour la Coupe du Monde en concédant un match nul (2-2) face à une équipe d’Islande coriace et sans complexes. Un résultat qui, malgré un sursaut de caractère en seconde période, met en lumière les limites actuelles d’une équipe « bis » et relance un suspense dans le groupe dont Didier Deschamps se serait bien passé.
Quarante-cinq minutes de galère et de polémiques
Car pendant toute la première mi-temps, rien n’a souri aux Bleus. Face à un bloc islandais bas, rugueux et parfaitement en place, l’attaque tricolore, orpheline de son guide et détonateur Kylian Mbappé, a semblé totalement apathique, incapable de créer le moindre danger. Pire, les Tricolores ont été victimes de décisions arbitrales très défavorables : un but islandais accordé à Pálsson malgré une faute évidente sur Manu Koné au départ de l’action sur corner (39e), puis un penalty flagrant non sifflé pour une main sur une frappe de Mateta juste avant la pause. Menée au score et lésée, la France était dans le dur.
Le sursaut d’orgueil éphémère
Il a fallu attendre l’heure de jeu pour voir enfin cette équipe de France accélérer et montrer un autre visage. Et la révolte fut aussi soudaine que spectaculaire. Christopher Nkunku, après avoir manqué une première occasion quelques minutes plus tôt, s’offrait un exploit individuel pour égaliser d’une frappe enroulée parfaite. Dans la foulée, trois minutes plus tard, sur un service millimétré de l’entrant Maghnes Akliouche, Jean-Philippe Mateta concluait de près pour donner l’avantage à la France (68e). En 180 secondes à peine, les Bleus avaient renversé la vapeur et pensaient avoir fait le plus dur.
L’égalisation fatale, symbole d’une fébrilité
Mais la joie fut de très courte durée. Et c’est peut-être là que réside la plus grande frustration de la soirée. Sur l’engagement ou presque, dans un moment de déconcentration collective et de relâchement coupable, le jeune Hlynsson était lancé à la limite du hors-jeu et fusillait Maignan pour remettre les deux équipes à égalité (70e). Une erreur fatale, symbole d’une équipe qui, ce soir, a cruellement manqué de maîtrise et de sérénité dans les moments clés.
Les limites d’une équipe bis
Ce match nul met en évidence les limites actuelles de cette Équipe de France lorsque ses cadres ne sont pas sur le terrain. L’absence de joueurs comme Mbappé, Dembélé ou Rabiot a pesé lourd sur une équipe en manque de repères, de créativité et de solidité. Si les deux buts marqués par Nkunku et Mateta, récompensant leurs efforts, sont une satisfaction, la performance globale, teintée de nervosité et d’erreurs individuelles, est un avertissement sans frais.
Une « finale » en perspective
Ce partage des points n’est pas une catastrophe comptable, mais il complique singulièrement la tâche des Bleus. Avec le retour de l’Ukraine à seulement trois points, la qualification directe pour le Mondial se jouera très probablement lors d’une « finale » sous haute tension face aux Ukrainiens, au Parc des Princes, le mois prochain. Pour sa dernière campagne qualificative, Didier Deschamps ne connaîtra pas un long fleuve tranquille. Le retour des titulaires est désormais attendu avec la plus grande impatience pour remettre de l’ordre dans la maison bleue.