
Premier accroc pour les Bleus dans ces qualifications ! Tenue en échec en Islande (2-2), la France doit patienter. Mais plus que le résultat, c'est une erreur précise qui a rendu Didier Deschamps furieux...
Il faudra attendre le mois de novembre pour, peut-être, composter le billet pour le Mondial 2026. Ce lundi soir à Reykjavik, l’équipe de France a concédé son premier match nul (2-2) dans cette campagne de qualification, un premier faux pas qui, sans être dramatique, complique légèrement la route et promet un duel décisif face à l’Ukraine le mois prochain. Menés, puis devant au score grâce à des buts de Christopher Nkunku et Jean-Philippe Mateta, les Bleus se sont fait rejoindre immédiatement. Et c’est bien ce scénario, plus que le point perdu, qui a provoqué la colère froide de Didier Deschamps après la rencontre.
« Ce qui me fait rager » : Deschamps pointe un relâchement inacceptable
Le sélectionneur n’a pas caché sa frustration au micro de TF1. Mais sa colère n’était pas dirigée contre la performance globale ou la domination stérile de la première période. Non, ce qui l’a mis hors de lui, c’est l’égalisation islandaise survenue trois minutes seulement après le but du 2-1. « Ce qui me fait rager, c’est la manière dont on prend le deuxième but, » a-t-il fulminé. « On est ouverts, on est haut alors qu’on vient de marquer… On est mal positionnés. Il y a peut-être un peu de relâchement mais ça ne doit pas nous arriver. » Un manque de gestion et de concentration jugé inadmissible à ce niveau.
Nkunku et les joueurs plaident coupable : « On n’a pas été concentrés »
Ce constat lucide et sévère du sélectionneur a été partagé par ses joueurs. Christopher Nkunku, buteur quelques minutes plus tôt, a parfaitement identifié l’erreur collective : « Le mieux était de rester concentré après le but, ce qu’on n’a pas fait. » Un sentiment de frustration dominait dans le vestiaire, à l’image de Jean-Philippe Mateta, « un peu frustré » malgré son premier but en Bleu, ou de Maghnes Akliouche, « un peu déçu ». Tous semblaient conscients d’avoir laissé filer une victoire qui leur tendait les bras par manque de rigueur.
« Pas d’inquiétude », mais un duel décisif à venir
Malgré cette « rage » liée à une erreur précise, Didier Deschamps a refusé de céder à la panique concernant la qualification. « Pas d’inquiétude pour la qualification ? Il ne manquerait plus que ça, » a-t-il balayé. Tout en glissant une pique à l’arbitrage sur le premier but islandais (« Parfois, ils doivent dormir… »), il a préféré ironiser sur la situation : « Ce n’est pas vous le diffuseur qui allez vous plaindre, il y aura du suspense. » Ce suspense aura bien lieu, avec un match potentiellement décisif contre l’Ukraine en novembre.
Une piqûre de rappel pour un groupe remanié
En définitive, ce match nul en Islande sonne comme une piqûre de rappel pour une équipe de France certes talentueuse mais qui doit encore gagner en constance et en gestion. La « rage » de Didier Deschamps est un message envoyé à son groupe, en particulier aux nouveaux et aux jeunes joueurs : le très haut niveau ne pardonne aucun relâchement. Si la qualification reste en bonne voie, les Bleus savent désormais qu’ils n’ont plus le droit à l’erreur s’ils veulent éviter une fin de campagne sous haute tension.