

L'entraîneur de l'OM, Roberto De Zerbi, révèle les raisons pour lesquelles il accorde autant d'importance à la dimension humaine dans son coaching.
Connu pour son tempérament affirmé et son exigence, Roberto De Zerbi sait aussi faire preuve de cœur. Après l’altercation entre Adrien Rabiot et Jonathan Rowe à l’Olympique de Marseille, l’entraîneur phocéen avait ouvert la porte à un retour du milieu tricolore, alors écarté du groupe, sans succès. Le cadre des Bleus a finalement rejoint l’AC Milan début septembre.
Dans un entretien accordé au Corriere della Sera, le technicien italien s’est confié sur sa relation avec le natif de Saint-Maurice. Il a affirmé avoir parfois pris l’ancien numéro 25 de l’OM dans ses bras davantage que son propre fils l’année précédente. Un geste illustrant à la fois son lien fort avec ses joueurs, mais qui n’est pas sans rapport avec les sacrifices familiaux qu’il a dû faire, estimant avoir « perdu sa famille à cause du football ».
J’ai passé les dernières années de ma carrière loin de ma famille »
Forgé par son passé, De Zerbi a donc fait de l’aspect relationnel un élément indéniable de son coaching. « J’ai passé les dernières années de ma carrière en Roumanie (au CFR Cluj en 2010-2012), loin de ma famille », confie-t-il. « Puis j’ai commencé à entraîner et j’ai manqué l’enfance et l’adolescence de mes enfants. Je recherche une relation avec les joueurs et le staff: si l’affection s’ajoute au respect et à l’estime, c’est un mélange explosif. Je recherche une connexion, même avec l’environnement. »
La personnalité de l’ancien manager de Brighton transparaît dans chacune de ses méthodes, notamment lors des stages organisés à Rome pour renforcer la cohésion au sein de son équipe. « C’est probablement la meilleure chose que j’ai faite, celle qui me correspond le plus: j’ai écouté et compris le mécontentement des garçons, qui n’étaient pas performants à domicile », a déclaré RDZ. « J’ai fait quelque chose de puissant pour les aider à se connaître. Ensuite, j’ai organisé trois réunions: la première, nous avons fait ressortir les sentiments négatifs que nous avions au Vélodrome ; le lendemain, chaque joueur a partagé les valeurs auxquelles il s’identifiait, nous les avons écrites et affichées ; puis nous avons montré une vidéo sur les supporters du Vélodrome, pour qu’ils comprennent à qui ils avaient affaire. »