

La santé mentale est décidément un sujet de plus en plus répandue dans le monde du sport, et notamment celui du tennis.
Quelques jours après l’annonce d’Elina Svitolina, qui a décidé de mettre un terme à sa saison en raison d’une fatigue mentale et physique, c’est cette fois au tour de l’actuelle 19e mondiale, Daria Kasatkina de prendre la même décision pour plus ou moins les mêmes causes.
Un message fort qu’on a décidé de vous partager dans son intégralité.
Daria Kasatkina ends her 2025 season :
« Mentally and emotionally I’m at a breaking point.. » pic.twitter.com/zUkfsjbLXd
— The Tennis Letter (@TheTennisLetter) October 6, 2025
« « Je vais bien », des mots que nous avons tous entendu prononcer par de nombreuses femmes issues de différents horizons, sachant qu’elles ne vont pas bien, qu’elles sont loin d’aller bien, mais qu’elles continuent, se brisant un peu plus à chaque fois. C’est moi. 2025 a été mon année « Je vais bien ». Je suis loin d’aller bien depuis longtemps et, à vrai dire, mes résultats et mes performances le montrent. Les fans ne sont pas stupides, ils le voient aussi. J’ai caché mes sentiments parce que je ne veux pas donner l’impression de me plaindre, d’être faible ou, Dieu m’en préserve, d’être ingrate ou de ne pas apprécier cette vie extraordinaire que nous menons en tant que joueuses de tennis professionnelles.
La vérité, c’est que j’ai atteint mes limites et que je ne peux plus continuer. J’ai besoin d’une pause. Une pause dans le quotidien monotone de la vie sur le circuit, les valises, les résultats, la pression, les mêmes visages (désolé les filles), tout ce qui va avec cette vie. Le programme est trop chargé, mentalement et émotionnellement, je suis au bout du rouleau et malheureusement, je ne suis pas la seule.
Ajoutez à cela le stress émotionnel et mental lié à mon changement de nationalité, le fait de ne pas pouvoir voir mes parents (depuis 4 ans maintenant pour mon père et moi), ainsi que les batailles incessantes pour obtenir le droit de participer à toutes les compétitions australiennes. C’est beaucoup, et il y a des limites à ce que je peux supporter et accepter en tant que femme, tout en rivalisant avec les meilleures athlètes féminines du monde.
Si cela me rend faible, alors tant pis, je suis faible. Cependant, je sais que je suis forte et que je deviendrai plus forte en m’éloignant, en me ressourçant, en me recentrant et en reprenant des forces. Il est temps que j’écoute enfin mon cœur, mon esprit et mon corps. L’année 2025 est terminée pour moi, et comme moi, elle a été loin d’être facile… Je rejoins donc le club des abandons de 2025. Mais je vais bien, et j’ai hâte de vous retrouver tous en 2026, pleins d’énergie et prêts à tout donner ! »
Publié le mardi 7 octobre 2025 à 19:14