
Marseille est de retour ! L'OM a pulvérisé l'Ajax 4-0 et mis fin à sa malédiction en C1. Paixão et Aubameyang en feu au Vélodrome..
Enfin ! L’Olympique de Marseille s’est réconcilié avec la Ligue des Champions, et de quelle manière ! Dans un Vélodrome en fusion, qui n’avait plus célébré une victoire dans la compétition reine avec ses supporters depuis 2012, les Phocéens ont exorcisé leurs démons en pulvérisant un Ajax d’Amsterdam fantomatique (4-0). Une soirée de fête, une démonstration de force qui rappelle les grandes heures passées et qui lance idéalement une campagne européenne où l’OM n’aura pas le droit à l’erreur. Un grand Marseille est peut-être né ce soir.
Paixão, le nouveau prince du Vélodrome
Il y a 22 ans, face au Partizan Belgrade, le héros d’une soirée similaire s’appelait Didier Drogba. Celui de ce 30 septembre 2025 se nomme Igor Paixão. L’ailier brésilien, recrue onéreuse de l’été au rendement discret jusqu’ici, a choisi le plus grand des soirs pour crever l’écran et justifier les espoirs placés en lui. En six minutes folles, il a fait chavirer le stade et plié le match. D’abord une frappe sèche et précise au ras du poteau sur un service d’Aubameyang (6e). Puis un exploit personnel, une différente faite plein axe et conclue d’un nouveau tir chirurgical (12e). 2-0. Paixão venait de se présenter à l’Europe, et Marseille tenait peut-être son nouveau chouchou.
Un trio offensif de feu, un Ajax dépassé
Mais le Brésilien ne fut pas le seul à briller. Tout le front de l’attaque marseillaise a été au diapason, dans un récital offensif de très haute volée. Mason Greenwood, d’une finition clinique sur une nouvelle offrande d’Aubameyang après une récupération haute, inscrivait le troisième but dès la 26e minute. Et le chef d’orchestre de la soirée, « Aubame », matérialisait sa performance XXL (deux passes décisives) par un but plein de sang-froid en début de seconde période (52e), servi cette fois par Paixão et célébré par son traditionnel salto. L’Ajax était dépassé, surclassé, simple spectateur de la furia olympienne.
Les paris audacieux (et gagnants) de De Zerbi
Cette démonstration est aussi celle d’un homme : Roberto De Zerbi. L’entraîneur italien, fidèle à ses principes, avait pourtant pris des risques en laissant sur le banc ses tauliers du milieu, Pierre-Emile Højbjerg et Angel Gomes. Un pari audacieux pour lancer le jeune Bilal Nadir et la recrue Arthur Vermeeren. Un choix fort, presque « culotté », qui a insufflé une énergie folle à son équipe et a prouvé, si besoin était, que tout son effectif adhérait totalement à ses principes de jeu. Le résultat et la manière lui donnent amplement raison.
Une soirée presque parfaite pour l’OM
Presque parfaite, car la soirée a tout de même connu son bémol, et il est de taille : la sortie sur blessure de l’indispensable défenseur Facundo Medina (36e), qui a semblé très touché. C’est le seul nuage noir dans un ciel marseillais radieux. Car pour le reste, l’OM a tout bien fait, y compris gérer la fin de match. On a bien noté un petit quart d’heure de flottement après le quatrième but, où Rulli a dû s’employer et Weah sauver un ballon sur sa ligne. Mais l’équipe a su subir sans rompre, une nouvelle preuve de sa maturité acquise.
Un luxe retrouvé et des promesses
Au final, Marseille tient sa victoire référence, celle qui doit chasser les vieux démons et lancer une nouvelle dynamique. Gérer la fin d’un match de Ligue des Champions en pensant déjà au déplacement à Metz en championnat est un luxe que le Vélodrome avait oublié depuis des lustres. Si la faiblesse abyssale de cet Ajax-là invite à la prudence, la manière, la confiance emmagasinée et l’explosion de talents comme Paixão sont d’immenses promesses. L’OM a retrouvé sa place en Europe. Reste maintenant à y durer.