

Le navire monégasque tangue dangereusement. Après le naufrage européen, la déroute en championnat. Et au milieu de la tempête, un homme semble de plus en plus isolé.
La défaite est une chose, l’humiliation en est une autre. Dix jours après avoir sombré à Bruges en Ligue des Champions (4-1), l’AS Monaco a de nouveau touché le fond en s’inclinant lourdement à Lorient (3-1). Une nouvelle déroute qui a mis le feu aux poudres. Sur les réseaux sociaux, la colère des supporters a explosé, et une cible est toute trouvée : l’entraîneur, Adi Hütter.
Hutter à court de solutions… et d’excuses
« Il faut qu’il saute », « il a grillé tout son crédit »… les messages des fans sont d’une rare violence. On lui reproche sa rigidité tactique, son calme jugé suspect sur le banc, et surtout, son incapacité à trouver des solutions. Après la déroute de Bruges, il avait présenté ses excuses aux supporters. Un geste apprécié, mais qui ne pourra pas se répéter à chaque déconvenue. Le coach autrichien est à court de leviers.
Son silence après le match de Lorient est d’ailleurs assourdissant. Habitué à faire face à la presse, il a cette fois choisi de rester dans l’ombre, laissant planer le doute sur son état d’esprit. Est-il à court d’idées ? A-t-il perdu son vestiaire ? Les questions sont nombreuses, et les réponses se font attendre.
Le soutien de la direction, un baiser de la mort ?
Pour l’instant, Adi Hütter peut compter sur le soutien de sa direction. Le directeur général, Thiago Scuro, a récemment réaffirmé sa confiance en son entraîneur. Mais dans le football, ce genre de soutien public a souvent des allures de baiser de la mort. On se souvient qu’un certain Alain Perrin, en 2006, avait été surnommé « PPH » : « Passera Pas l’Hiver ».
Hütter est-il en train de devenir le nouveau « PPH » de la Ligue 1 ? Il est encore trop tôt pour le dire. Mais la pression est maximale. Avec la réception de Manchester City en Ligue des Champions qui se profile, il n’a plus le droit à l’erreur. Les excuses ne suffiront plus. Il lui faut des résultats, et vite. Sans quoi, il pourrait bien être le premier entraîneur de la saison à faire ses valises.