
Le coup de sifflet final a retenti il y a 48 heures, mais le match, lui, n'est toujours pas terminé. En coulisses, la colère parisienne ne retombe pas. Et la Ligue vient de jeter de l'huile sur le feu.
La défaite est une chose, l’humiliation en est une autre. Deux jours après le Classique perdu au Vélodrome (1-0), le Paris Saint-Germain n’a toujours pas digéré. Non pas le résultat, mais bien la manière. La « joie furieuse » de l’encadrement marseillais a laissé des traces profondes, et la colère, loin de s’apaiser, continue de monter en interne, alimentée par une décision qui vient de tomber.
De Zerbi sanctionné, mais le mal est fait
Ce mercredi, la commission de discipline de la LFP a rendu son verdict : Roberto De Zerbi est suspendu un match ferme (plus un avec sursis) pour son comportement incandescent en fin de match. Une sanction qui donne raison, sur le papier, au camp parisien. Mais elle est loin de suffire à éteindre l’incendie. Car ce qui ne passe toujours pas à Paris, ce sont les mots de l’entraîneur italien.
Sa sortie en conférence de presse, où il a transformé la victoire en une lutte idéologique contre « le pouvoir », est vécue comme une provocation calculée et inacceptable. La suspension de la Ligue ne concerne que son attitude sur le bord du terrain, pas son discours. Et c’est bien ce discours qui a le plus blessé le PSG dans son orgueil.
Une colère qui infuse dans le vestiaire
Cette colère infuse aussi dans le vestiaire parisien. L’altercation entre plusieurs joueurs et la sécurité en fin de match, ou le « chambrage » d’Hakimi envers les supporters, n’étaient pas que des réactions à chaud. C’était le symptôme d’une frustration profonde, d’un sentiment d’avoir été non seulement battu, mais aussi manqué de respect.
Le match est terminé, mais la rancœur, elle, est tenace. La sanction de De Zerbi ne changera rien à l’affaire. Le PSG a coché la date du match retour. Et ce jour-là, il ne s’agira pas seulement de prendre trois points. Il s’agira de laver un affront. La vengeance est un plat qui se mange froid, et à Paris, on a commencé à le préparer.