
Le Classique a été reporté, mais la polémique, elle, ne fait que commencer. Sur les réseaux sociaux, une idée folle a germé dans l'esprit des supporters parisiens, une idée qui fleure bon la vengeance.
Le football a une mémoire. Et celle des supporters est souvent la plus tenace. La décision de la LFP de reprogrammer le Classique OM-PSG ce lundi soir, en pleine cérémonie du Ballon d’Or, a été vécue comme une provocation par le peuple parisien. Privé de la possibilité de célébrer le probable sacre de son joueur, Ousmane Dembélé, le PSG se sent floué. Et sur les réseaux sociaux, une réponse radicale a émergé, faisant resurgir un fantôme du passé.
Rendre à l’OM la monnaie de sa pièce
L’idée qui a enflammé la toile ? Envoyer l’équipe des U19 au Vélodrome. Un boycott déguisé, une façon de montrer son mépris pour une décision jugée absurde et irrespectueuse. Et surtout, un clin d’œil direct à l’une des pages les plus mythiques et controversées de l’histoire du Classique : l’épisode des « Minots » de l’OM en 2006.
Ce soir-là, pour protester contre les conditions de sécurité au Parc des Princes, Pape Diouf, alors président de l’OM, avait envoyé son équipe réserve défier le PSG. Des jeunes de CFA2, inconnus au bataillon, qui avaient tenu en échec les stars parisiennes (0-0) dans un match resté dans la légende. Une humiliation pour Paris, un acte de bravoure pour Marseille.
Le message fort du PSG à la Ligue
Dix-neuf ans plus tard, les rôles pourraient s’inverser. En envoyant ses « Titis » au Vélodrome, le PSG ne ferait pas que rendre la monnaie de sa pièce à son rival. Il enverrait un message politique très fort à la LFP, lui signifiant que le respect de ses joueurs et de son institution passe avant les impératifs d’un calendrier mal géré. Ce serait un acte de défiance, une manière de dire que le club le plus puissant de France ne se laissera pas dicter sa conduite.
Bien sûr, il est peu probable que le club aille jusqu’à une telle extrémité. Les enjeux sportifs et financiers sont trop importants. Mais cette simple idée, devenue virale, en dit long sur la fracture qui existe entre les supporters et les instances. Elle montre que, parfois, l’honneur et le respect comptent plus que les trois points d’une victoire. Et elle rappelle que dans la rivalité OM-PSG, tous les coups sont permis, même les plus inattendus.