
Le Classique ou le Ballon d'Or ? Placé face à un dilemme par la LFP, le président du PSG a dû trancher. Un choix lourd de sens et qui ne manquera pas de faire parler.
Le report du Classique à ce lundi soir a placé le président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaïfi, face à un arbitrage impossible. D’un côté, le match le plus important de l’année en France, un déplacement à haut risque au Vélodrome. De l’autre, la cérémonie du Ballon d’Or à Paris, événement planétaire où son club et son joueur star, Ousmane Dembélé, jouent gros. Assister aux deux relève de l’impossible. Dans cette situation inconfortable, le dirigeant qatari a dû faire un choix. Et selon les dernières informations, sa décision est prise.
Le prestige du Ballon d’Or avant la ferveur du Vélodrome
Selon RMC Sport, Nasser Al-Khelaïfi a tranché : il assistera à la cérémonie du Ballon d’Or et ne sera donc pas présent à Marseille pour le Classique. Une décision qui, sur le plan institutionnel, peut paraître logique. Pour le PSG, dont le grand favori est en lice pour le trophée suprême, une absence de son président à cet événement mondial serait perçue comme un aveu de faiblesse ou un manque de soutien. La présence du dirigeant au Théâtre du Châtelet est un acte de lobbying et une affirmation du statut international du club.
Il faut reconnaître que Nasser Al-Khelaïfi se trouvait dans une situation sans issue. Quelle que soit sa décision, la critique était inévitable. S’il avait choisi de se rendre à Marseille, on lui aurait reproché de snober le potentiel sacre de son joueur et de manquer une occasion de faire briller le club sur la scène mondiale. En choisissant Paris, il s’expose à l’accusation de délaisser son équipe lors du rendez-vous le plus important de la saison de Ligue 1. Un choix fait, on peut l’imaginer, à contrecœur, mais qui révèle des priorités.
Le choix de Nasser Al-Khelaifi va faire parler
Cette décision interroge inévitablement sur la place qu’occupe encore le Classique dans l’esprit des dirigeants parisiens. Elle ne fait pas écho, d’une certaine manière, aux propos tenus par Kylian Mbappé il y a quelques années, qui estimait que la rivalité avait perdu de son intensité ? L’écart sportif entre les deux clubs a beau s’être réduit, le choix de privilégier une cérémonie, aussi prestigieuse soit-elle, au détriment d’un déplacement au Vélodrome, pourrait être interprété comme un signe du peu de considération que le PSG accorde désormais à cette affiche, quoi qu’en dise le discours officiel.
Au final, le choix de Nasser Al-Khelaïfi est un symbole fort des nouvelles hiérarchies du football moderne. L’image globale, le prestige international et les récompenses individuelles semblent désormais primer sur la rivalité historique nationale. Une décision logique pour un club à la stratégie planétaire, mais qui ne manquera pas de nourrir les débats et d’ajouter une nouvelle couche de tension à un Classique qui n’en avait pas besoin.