Le champion d’Europe est de retour aux affaires, et il n’a rien perdu de sa superbe. Pour sa première sortie dans la défense de son titre continental, le Paris Saint-Germain a offert une démonstration de force et de sérénité en surclassant une faible équipe de l’Atalanta Bergame (4-0). Dans un Parc des Princes conquis, cette entrée en matière parfaite, réalisée malgré les absences notables de Dembélé et Doué, envoie un message clair à la concurrence : Paris est toujours le grand favori à sa propre succession.

Kvaratskhelia en soliste, Barcola en passeur

Il n’a fallu que trois petites minutes pour comprendre que le suspense serait de courte durée dans cette rencontre à sens unique. Sur le deuxième temps d’un corner, le capitaine Marquinhos, monté aux avant-postes, concluait avec opportunisme une combinaison astucieuse avec Fabián Ruiz pour mettre d’entrée les siens sur orbite. Ce fut le début d’un véritable siège de la cage italienne, où seul un excellent gardien, Marco Carnesecchi, a évité le naufrage total à son équipe en s’interposant avec brio devant Barcola (8e) puis Hakimi (11e).

L’Atalanta, bien loin de l’équipe courageuse qui avait fait trembler Paris en 2020, ne pouvait que subir les vagues. Et c’est Khvicha Kvaratskhelia, pourtant incertain avant le match, qui se chargeait de faire le break avant la pause d’un exploit individuel. Une percée plein axe, une frappe sèche et précise au ras du poteau, et le Géorgien lançait enfin sa saison. Le score aurait pu être plus lourd si Bradley Barcola, dans une soirée frustrante face au but (penalty manqué, but refusé), ne s’était pas montré maladroit.

Paris ne tremble pas : l’Atalanta balayée pour la rentrée

L’ailier parisien s’est toutefois bien racheté dès le retour des vestiaires en servant parfaitement Nuno Mendes pour le but du 3-0. À ce moment-là, la messe était dite. La dernière demi-heure fut une longue et tranquille gestion de la part de Luis Enrique. Le technicien espagnol a pu faire tourner son effectif en prévision du Classique bouillant face à l’OM ce week-end, lançant ses jeunes talents et ses remplaçants comme Zaïre-Emery, Lee Kang-In et Mbaye, sans que le niveau de jeu de l’équipe ne baisse.

Une gestion de maître avant le Classique

Et c’est d’ailleurs un entrant, Gonçalo Ramos, qui a parachevé le succès d’un petit piqué plein de sang-froid en toute fin de match (90e). Un quatrième but anecdotique au vu du score, mais symbolique de la profondeur et de la qualité d’un effectif royal, où même les remplaçants contribuent au festival. Une force de frappe collective qui a de quoi faire frémir n’importe quel adversaire.

Contrairement au début de campagne plus poussif de la saison dernière, le PSG a donc frappé très fort d’entrée. Si l’opposition du soir était d’une faiblesse déconcertante, la manière, le sérieux et l’application affichés par les Franciliens sont de très bon augure pour la suite. Le champion a parfaitement lancé la défense de son titre et a rappelé à toute l’Europe qu’il faudrait être très, très fort pour venir le détrôner.