C'est le critique le plus féroce du sélectionneur, son opposant numéro un dans les médias. Mais cette fois, contre toute attente, il a pris sa défense. Et pas à moitié.
Christophe Dugarry et Didier Deschamps, c’est l’histoire d’une animosité qui dure depuis des années. « On ne s’apprécie pas et on ne s’appréciera jamais », avait coutume de dire le consultant de RMC. Chaque décision du sélectionneur, chaque style de jeu, chaque communication était passée au crible et souvent critiquée avec virulence. Alors, quand on a appris que le champion du monde 98 avait pris la parole sur le dernier conflit en date, on s’attendait à une nouvelle charge.
« Je suis à 100% derrière la Fédé et Didier Deschamps »
La surprise a été totale. Sur l’affaire Ousmane Dembélé, blessé en sélection au grand dam du PSG, Dugarry a fait un virage à 180 degrés. « Je suis à 100% derrière la Fédé et Didier Deschamps sur ça », a-t-il martelé, avant de s’en prendre directement au club de la capitale. Pour lui, la responsabilité de la blessure incombe au PSG, qui a fait enchaîner un nombre de matchs démentiel à son joueur. « Les seuls qui sont responsables de la surcharge de travail de Dembélé, c’est le Paris Saint-Germain ! », a-t-il asséné.
Il a balayé d’un revers de main les arguments parisiens, rappelant une vérité simple et souvent oubliée : « L’Équipe de France est au-dessus de tout ». Pour lui, la « manipulation » du PSG est « scandaleuse » et « irrespectueuse ». Des mots d’une rare violence, qui sonnent comme une déclaration de soutien inconditionnel à celui qu’il a passé des années à critiquer.
Une trêve passagère ?
Ce retournement de veste est-il le signe d’une réconciliation ? Sans doute pas. La brouille entre les deux hommes est trop profonde, trop ancienne. Mais il montre une chose : quand il s’agit de défendre l’institution Équipe de France, même les plus grands ennemis peuvent s’allier. Dugarry, en bon soldat de 98, sait que le maillot bleu passe avant les querelles de personnes.
Reste que cette sortie est un événement. Entendre Christophe Dugarry défendre Didier Deschamps avec une telle ferveur est quelque chose que l’on ne pensait jamais voir. C’est la preuve que dans le football, les alliances se font et se défont au gré des circonstances. Et que même après des années de conflit, le respect pour le maillot peut encore, l’espace d’un instant, l’emporter sur tout le reste.
