

Emprisonné au Royaume-Uni pendant 231 jours en 2022 pour cause d’insolvabilité, Boris Becker a été profondément marqué par son passage derrière les barreaux. Dans un entretien pour le magazine Süddeutsche Zeitung paru cette semaine, l’ancien numéro 1 mondial est revenu en longueur sur cette période noire de sa vie. Au-delà de tous les traumatismes qu’il a vécus en prison, l’ancien joueur aux 6 titres du Grand Chelem a surtout tenu à rendre hommage à sa femme, Lilian de Carvalho Monteiro, qui a été, selon ses propos, “sa bouée de sauvetage”.
Exklusiv-Interview: „Trittst du aus deiner Zelle, beginnt der Kampf ums Überleben“ #SZPlus https://t.co/kF34Cex8xB
— Süddeutsche Zeitung (@SZ) September 4, 2025
“Parler à ma femme au téléphone était ma seule façon d’être moi-même”
“Cette infinité [en prison] vous ronge l’âme et vous fait bouillir l’esprit. Vous réalisez rapidement que ce sont les prisonniers qui contrôlent les prisons, a d’abord confié Becker. Parler à ma femme au téléphone était ma bouée de sauvetage et la seule façon d’être moi-même. Dès octobre, je dormais en survêtement et en chaussettes. Certaines nuits, il faisait si froid dans ma cellule que je dormais avec deux vestes et deux paires de chaussettes en enroulant une serviette autour de ma tête. J’ai perdu sept kilos les quatre premières semaines. Il y a plusieurs raisons à cela : le stress émotionnel, la faible nourriture, l’arrêt de l’alcool et du sucre. Ma femme a même dit avec humour : ‘Boris, tu as tellement maigri. Peut-être qu’on devrait demander si tu peux rester plus longtemps ?’
Loin des barreaux aujourd’hui, le natif de Leimen a repris quelques fonctions dans le tennis, comme lorsqu’il avait brièvement entraîné Holger Rune entre octobre 2023 et février 2024.