

Après des symptômes alarmants affectant sa vue, l'ancienne gloire du tennis Monica Seles révèle souffrir depuis trois ans d'une maladie neuromusculaire auto-immune: la myasthénie. Une maladie affectant sa vue et ses muscles.
A quelques jours du début de l'US Open, Monica Seles, victorieuse de neuf Grands Chelems au début des années 90, révèle être atteinte d'une maladie auto-immune. Et c'est justement en jouant au tennis, que la championne américaine, née en Yougoslavie, s'est aperçue de symptômes particuliers il y a trois ans.
"Je jouais avec des enfants et ma famille et je ratais la balle. Je voyais deux balles. Ce sont des symptômes qu'il ne faut pas ignorer", détaille Monica Seles dans un entretien accordé à l'Associated Press. Vision double, faiblesse dans les mains... le neurologue consulté par l'ex-star du tennis conclut à une myasthénie grave, une maladie neuromusculaire auto-immune comprenant "une faiblesse musculaire qui s'améliore au repos" selon le site de l'AFM Téléthon.
"Une troisième remise à zéro"
"Dans ma vie j'ai dû plusieurs fois repartir à zéro", confie Monica Seles avant d'évoquer son arrivée aux Etats-Unis à 13 ans depuis la Yougoslavie sans parler anglais, ou son agression au couteau par un spectateur lors du tournoi de Hambourg l'opposant à Steffi Graf alors qu'elle n'a que 19 ans. "Mais comme je le dis aux enfants que j'encadre, la balle rebondit et il faut juste s'adapter. Et c'est ce que je fais maintenant", relativise l'ancienne numéro 1 mondiale.
Pourtant, après le diagnostic de sa myasthénie grave, tout n'a pas été facile à accepter tout de suite. "Il m'a fallu beaucoup de temps pour l'accepter et en parler ouvertement, car c'est très difficile. Cela affecte vraiment mon quotidien", révèle Seles pour qui même le simple fait de se sécher les cheveux "est devenu compliqué".
Même si un traitement existe, selon l'AFM Téléthon, "l'évolution de la maladie est très difficile à prévoir, et très variable selon les personnes". Tout en précisant: "Lors des poussées, la maladie peut s’aggraver sévèrement et engager le pronostic vital."