Mathias Bourgue a décidé de ranger les raquettes. Dans un long message publié mercredi sur LinkedIn, l’Avignonnais de 31 ans annonce qu’il quitte la compétition professionnelle, après "plus de quinze ans à jouer [sa] vie, point après point", tout en affirmant vouloir rester dans le milieu pour transmettre son expérience du haut niveau. Bourgue, c'est 2 titres Challenger, 13 trophées en simple, un passage dans le top 150 (140e) et un match mythique face à Andy Murray sur le Central de Roland-Garros. Il avait su pousser l'Ecossais en cinq sets au deuxième tour, sur le Philippe-Chatrier. Menant deux manches à une, il avait fini par s’incliner. La fin d'un beau chapitre de sa vie.
Vidéo - Mathias Bourgue avait brillé en qualifs à Roland-Garros 2024
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"Aujourd’hui, je tourne la page… mais je ne quitte pas le terrain"
"J’ai passé plus de quinze ans à jouer ma vie, point après point. Aujourd’hui, je tourne la page… mais je ne quitte pas le terrain. Je quitte la compétition, oui. Mais j’emporte avec moi quelque chose que peu de gens connaissent vraiment : la manière dont un joueur pro pense, ressent, décide, encaisse, recommence, et reste lucide quand tout se joue sur un détail. Le tennis m’a appris à lire une situation en une seconde, à gérer la pression quand elle devient physique, à avancer quand la tête et le corps ne suivent plus, à être présent quand il n’y a plus de marge."
"Je sais juste une chose : j’ai quelque chose à apporter. Et j’ai envie de le transmettre"
"C’est ça que j’ai envie de transmettre. Pas en devenant “coach mental”. Pas en devenant “prof de tennis”. Pas en me collant une nouvelle étiquette. Je veux partager une expérience du haut niveau. Pour certains, ce sera une session sur le court : ressentir l’intensité, la précision, l’exigence d’un pro. Pour d’autres, une conversation sur la performance, le stress, la prise de décision, la confiance, le point qui change tout. Pour d’autres encore, une immersion dans les routines, les mécaniques invisibles, la simplicité du haut niveau. Je n’ai pas encore mis de nom dessus. Et je n’ai pas envie de le faire trop tôt. Je sais juste une chose : j’ai quelque chose à apporter. Et j’ai envie de le transmettre. Si ça te parle, que ce soit pour comprendre le tennis autrement ou explorer la performance sous un autre angle, viens. On commence par une discussion, et on voit jusqu’où ça peut aller."
